Et si le dessin et la prise de notes rapide permettait de reconnaître les oiseaux beaucoup plus facilement ?

En forêt, dans les jardins ou en ville, les oiseaux égayent notre quotidien par leurs chants et leurs plumage de toutes les couleurs.
Une manière d’en savoir plus sur eux et de découvrir un peu mieux leur monde est d’apprendre à les reconnaître.

Et là, ça se complique un peu. 

Les oiseaux ont tendance à s’envoler dès qu’on s’approche un peu trop d’eux à leur goût, ce qui fait que concrètement, ils sont assez difficiles à observer en détail …

Typiquement, on peut se retrouver à vouloir connaître le nom d’un oiseau en ayant retenu qu’il était petit, vert avec un peu de bleu …
Autant dire qu’avec les plus de 570 espèces qui existent en France, c’est un peu compliqué …

Alors, comment savoir quels critères observer et surtout comment les retenir rapidement pour ne plus se retrouver dans cette situation ?

Quand j’ai commencé à m’intéresser aux oiseaux, j’ai trouvé un conseil qui à l’air très bien sur le papier : prendre des notes, à l’aide de mots voir de dessins.

Ça semble une très bonne idée, sauf qu’en pratique, un oiseau, ça bouge, et plutôt vite.

J’aurais donc bien aimé qu’on me dise comment faire parce que même si ça semble une bonne idée, ça parait plutôt compliqué à faire …

C’est ce que je vous propose de voir dans cet article : comment prendre en note facilement et rapidement les critères les plus importants pour reconnaître un oiseau, même sans avoir appris à dessiner.

C’est précisément ces conseils que j’aurais aimé avoir quand j’ai commencé à m’intéresser aux oiseaux. Vous allez voir, ça change tout. 

Avec ces informations notées, vous aurez tout ce qu’il faut pour reconnaître un oiseau que vous avez observé (nous verrons aussi quelques ressources pour ça).
Vous pourrez donc apprendre rapidement à identifier les oiseaux que vous avez autour de chez vous. Pas mal non ? 🙂

Comme les oiseaux ont tendance à être légèrement hyperactifs, nous allons privilégier 2 choses pour cette approche : la simplicité et la rapidité.

C’est parti ! 

Comment observer et retenir rapidement les critères importants

Différentes stratégies pour différents critères

Reconnaître un oiseau peut être un véritable travail d’enquête : pour savoir quelle espèce on a sous les yeux il peut y avoir pas mal d’informations à prendre en compte (plus d’infos dans cet article).

Je vous propose de séparer ces critères en 2 groupes en fonction de la manière la plus rapide de les noter :

• 1. Les critères plus rapides à noter avec des schémas et dessins

• 2. Les critères plus rapides à noter avec des mots

Dans le premier groupe, on retrouve le plumage, la forme du bec et la forme de la queue.

Dans le deuxième groupe on retrouve les couleurs, l’habitat, le comportement, la taille approximative ou encore des informations sur l’observation (date, heure, lieu).

Comme nous l’avons vu, un oiseau, ça bouge plutôt vite. Il va donc falloir adopter une approche qui permette de prendre en note un sujet qui bouge sans arrêt … 

Je vous propose de voir comment faire tout de suite.

La Sittelle torchepot, un petit oiseau assez
actif à observer le long des troncs (yoshitaka2, Pixabay)

Prendre en photo mentalement le plumage

Un oiseau, ça bouge tout le temps.
Ça ne facilite pas vraiment la tâche pour les dessiner ou même simplement pour les observer et prendre des notes. Sans stratégie ça peut donc être une vraie prise de tête.

Un peu comme pour tout, il va donc falloir s’entraîner un peu pour prendre le coup de main d’observer et de noter rapidement ce qu’on voit.

Pour ça, je vous propose de vous entraîner dans des conditions les plus proches possibles de la réalité.

L’approche la plus logique et la plus évidente pour dessiner quelque chose à partir d’un modèle est d’observer une partie du sujet, la dessiner, observer une autre partie, la dessiner, etc.

Sauf qu’avec un oiseau qui bouge, si vous observez une petite partie, que vous la dessinez, et que vous retournez à votre modèle … il aura bougé et vous vous retrouverez avec seulement quelques traits sur votre feuille. Le tout ne ressemblera pas vraiment à un oiseau …

Comment faire ?

L’astuce est de « prendre en photo » l’oiseau avec vos yeux. Bon, elle sera difficile à imprimer mais vous allez voir c’est très pratique pour dessiner.

L’idée est de prendre le temps d’observer, de fermer les yeux pour ne pas s’embrouiller avec d’autres images, puis d’essayer de vous représenter mentalement ce que vous venez de voir pour seulement ensuite passer au dessin rapide.

Pour ça, 2 astuces peuvent vous aider :

• 1. Avoir en tête les différentes parties du plumage d’un oiseau : nous allons le voir, même si ce n’est pas évident à priori, tous les oiseaux ont un plumage composé des mêmes éléments. Seule la couleur de ces éléments change d’un oiseau à un autre.

• 2. Connaître le nom des différentes parties du plumage d’un oiseau.

• 1. Prendre le temps d’observer l’oiseau que vous voulez représenter avec les informations à prendre en note, comme pour « prendre une photo » de cette image.

• 2. Fermer les yeux pour ne pas vous embrouiller avec d’autres images, puis essayer de visualiser ce que vous venez de voir. Essayez de décrire cette image pour la rendre plus précise : telle partie du plumage est de telle couleur, il y a une marque à tel endroit, etc. C’est à ce moment que connaître le nom des différentes parties du plumage est très utile. Ça vous permettra de retenir beaucoup plus facilement et précisément ces informations pour pouvoir les prendre en note ensuite.

• 3. Une fois que vous avez fait le tour des informations dont vous vous rappelez, passez à une représentation simplifiée de cette image pour vous concentrer sur l’information prise en note sans s’occuper du côté esthétique (qui pourra venir plus tard avec la pratique).

Voilà pour l’approche globale. Pour que ce soit plus concret, voyons comment faire tout de suite étape par étape.

Je vous propose de commencer par le matériel nécessaire pour l’observation et la prise de notes.

Le matériel pour observer les oiseaux et prendre des notes

Les oiseaux ont plutôt une bonne vue et sont parfois un peu craintif …

En pratique, observer les détails qui permettent de les reconnaître peut être un peu compliqué si vous n’êtes pas un minimum équipé : ils auront tendance à s’éloigner en quelques coups d’ailes dès que vous serez un peu trop près à leur goût …

Une bonne paire de jumelles va donc énormément vous aider pour mieux observer les oiseaux. Ce n’est pas complètement indispensable, par exemple si vous disposez une mangeoire (en hiver uniquement, plus d’infos en déroulant un peu cet article) qui vous aidera à faire des observations, mais vous serez quand même très limité. Vous pouvez retrouver quelques conseils pour choisir des jumelles ici.
Niveau marques, Kite a un bon rapport qualité-prix en moyen de gamme et Bushnell en entrée de gamme. 

Il vous faudra ensuite un carnet, un crayon … et c’est tout !

Pour le carnet et le ou les crayons, tout dépend de vos préférences. Chaque outil de prise de note vous permettra de faire des choses différentes (vous pouvez très bien commencer avec ce que vous avez sous la main 😉).

De mon côté, je préfère un cahier A4 avec des feuilles blanches, pour pouvoir plus facilement faire des dessins et ajouter du texte sans être gêné par les lignes.

Ce format reste peu encombrant et permet de faire plus facilement différents dessins (avec plusieurs points de vue par exemple) et d’ajouter du texte un peu tout autour. C’est aussi celui que j’utilise pour faire du Nature journaling.

La taille est vraiment un critère important à considérer puisqu’il faut que vous puissiez emmener ce carnet avec vous en extérieur facilement (sinon vous ne l’utiliserez pas …).

L’avantage si vous commencez avec ce que vous avez sous la main, c’est que vous pourrez tester différentes choses (formats, carnets lignés ou non, etc), avant de partir sur un carnet d’observation dédié.

Voici quelques questions pratiques qui peuvent vous aider à choisir les bons outils pour vous :

• Quelles techniques voulez-vous utiliser ou tester ? Crayons à papier, aquarelle, feutres, bic, crayons de couleurs, … ? Les techniques « humides » (aquarelle et feutre par exemple) demanderont un papier plus épais (200g/m² minimum pour être à l’aise, sinon il faudra utiliser très peu d’eau) alors que les techniques sèches pourront être réalisées sur tous les types de papiers.

• Est-ce que vous souhaitez privilégier l’écrit au dessin ? L’inverse ? ou faire des deux de manière équilibrée ? Un carnet ligné sera plus facile pour de l’écrit alors qu’un carnet non ligné vous laissera plus de liberté et de possibilités pour combiner écrits et dessins.

• Si vous utilisez le dessin et l’écrit, comment voulez-vous combiner les deux et quels types de dessins voulez-vous faire ? Un petit carnet sera plus facile à transporter mais s’il est trop petit il vous limitera beaucoup pour noter certains détails visuellement avec des schémas et dessins.

Après cette petite parenthèse sur le matériel, je vous propose de voir concrètement comment prendre des notes rapidement et facilement dans votre carnet.

Approche pour prendre des notes rapidement et facilement sur le terrain

Quand on observe un oiseau, il y a vraiment beaucoup d’informations que l’on peut prendre en notes. Essayer de tout retenir dès le début peut donc être très compliqué et il vaut mieux y aller pas à pas.

Pour vous faciliter la tâche, essayez plutôt de vous concentrer sur une partie de l’oiseau à la fois et de faire de petits schémas séparés les uns des autres : le bec, le plumage de la tête, le plumage au niveau du corps, la queue, …

A vouloir tout retenir en une fois, le risque est de se mélanger et de ne pas réussir à retenir grand chose.

Vous verrez, avec la pratique, vous arriverez à retenir de plus en plus d’informations en un seul coup d’œil 😉.

Prendre en notes les critères avec des schémas et dessins

La tête

Tous les oiseaux ont les mêmes groupes de plumes et les mêmes zones au niveau de la tête et du corps.

Connaître ces zones vous permettra de comprendre le plumage d’un oiseau rapidement et de le retenir et le représenter beaucoup plus facilement.

Voyons ça tout de suite avec le cas général et quelques cas particuliers.

Principales zones de la tête d’un oiseau

Les noms exacts de chaque partie n’est pas très important puisqu’ici il s’agit seulement d’utiliser ces termes pour vous, pour savoir décrire le plumage et le retenir plus facilement. Si d’autres termes vous parlent plus que ceux-là, n’hésitez donc pas à les utiliser 😉. 

Quelques petites informations par rapport à ce schéma général : 

• Sur un oiseau, différentes parties peuvent être de la même couleur et ne pas apparaître. Si le sourcil, la calotte et la bande médiane sont de la même couleur, on ne pourra pas les distinguer par exemple (comme dans l’exemple du Bouvreuil pivoine un peu plus bas).

• Les limites entre chaque partie peuvent apparaître sous la forme d’un trait noir fin, d’une bande noire épaisse ou d’un trait ou d’une bande d’une autre couleur. Elles peuvent aussi s’interrompre : apparaître sous la forme d’un trait noir jusqu’à la moitié de la joue par exemple puis disparaître.

• Ces zones sont des zones générales, en fonction des oiseaux il peut y avoir des différences. Par exemple, la “joue” peut prendre plus ou moins de place, le sourcil être plus fin ou se prolonger à l’arrière de la tête, …

Un cercle et quelques zones placées rapidement
suffisent pour prendre en note les principaux critères

Le premier schéma à gauche est largement suffisante pour indiquer la couleur de chaque zone du plumage rapidement. Une fois l’oiseau partit vous aurez tout le temps pour affiner votre dessin si vous le souhaitez. 

Comme nous l’avons vu plus haut, l’idée est de pouvoir se rappeler mentalement de l’aspect de l’oiseau : telle partie est de telle couleur, il y avait une marque à tel endroit, etc.
Avec ce schéma en tête, vous pourrez simplement le recopier et indiquer les couleurs de chaque partie pour l’oiseau que vous avez observé.

Pour que ce soit un peu plus clair, voici quelques exemples d’oiseaux sur ce modèle avec les cas que l’on a vu plus haut (parties de la même couleur, limites entre les parties plus ou moins larges et parfois interrompues, parties de différentes tailles).

D’un oiseau à l’autre on retrouve toujours les mêmes zones !

Ici, on pourrait dire par exemple que le Bruant zizi a une calotte (ou le dessus de la tête) et l’arrière de la tête vert-olive avec des tâches, la joue et le sourcil jaune, un trait sourcilier et un trait loral épais, la gorge et l’espace sous-mustacien noir et une bande jaune dessous.

Faisons un petit zoom sur le bec. C’est un critère très utile à noter pour reconnaître un oiseau et il n’y a rien de mieux que le dessin pour ça.
En seulement 2 traits vous pouvez avoir toutes les informations importantes sur le bec en indiquant s’il est plus ou moins fin. Pour un bec complet, seulement 5 traits suffisent … difficile de faire mieux avec des mots 🙂.

Pour gagner du temps, vous pouvez noter ce critère rapidement à part du dessin de la tête.

3 types de becs très courants en quelques traits

En haut, la version simplifiée avec soit : 

1. Un bec fin (pour les oiseaux “insectivores”)
2. Un bec moyen (pour les oiseaux “opportunistes” qui mangent des graines et des insectes)
3. Un bec fort (pour les oiseaux “granivores”)

Pour aller encore plus vite, si vous vous limitez à ces 3 types de bec (qui correspondent déjà à beaucoup d’oiseaux), vous pouvez simplement les numéroter et noter le numéro uniquement au moment de prendre des notes. Pour les autres types de bec vous pourrez utiliser un schéma simplifié comme ici.

Après la tête, penchons nous sur les critères que l’on peut noter au niveau du corps.

Le corps

Ici aussi, l’idée est de simplifier au maximum pour se concentrer sur les informations que l’on veut retenir et pour pouvoir les noter rapidement.

Pour le modèle que je vous propose, qui vous servira à noter les informations, un ovale pour le corps et un triangle pour les ailes sera largement suffisant.

Vous pourrez alors noter les principales informations (rien ne vous empêche d’affiner votre dessin ensuite, une fois les informations importantes notées).

Un ovale pour le corps et un triangle pour les ailes, c’est tout ce qu’il y a besoin pour noter les principaux critères de détermination

Pour un exemple concret, voici comment on pourrait prendre en note le plumage au niveau du corps pour cette Grive musicienne. 

Pour finir, voyons le dernier critère très utile qui peut être noté facilement à l’aide de dessins : la queue.

La queue

Pour prendre en note la queue d’un oiseau, seuls 3 traits suffisent, difficile de faire plus efficace 🙂.

Pour une prise de note rapide et facile, vous pouvez noter ce critère à part, pas besoin de l’inclure dans un dessin global de l’oiseau.

Voici quelques exemples :

En seulement 3-4 traits vous pouvez prendre en note la forme et la longueur de la queue

Avec ce genre de schémas, vous pourrez noter de nombreuses informations : la longueur approximative de la queue, sa forme, sa couleur, si elle a des marques particulières, …

Avec tout ça, nous avons déjà énormément d’informations pour savoir quel oiseau nous avons observé.
Quelques critères en plus peuvent être notés très rapidement et facilement et permettront d’avoir encore plus de chance de trouver l’espèce que vous venez d’observer.

Pour ces critères, nous allons utiliser des mots.
Voyons comment faire tout de suite.

Prendre en notes les critères avec des mots

La couleurs du plumage

Pour une prise de notes rapides, je préfère utiliser des mots pour prendre en note la couleur du plumage. Ça permet d’éviter de changer d’outil de dessin et en utilisant des abréviations ça peut être très rapide.

Bien sûr, ça n’empêche pas d’ajouter de la couleur ensuite.

Pour ajouter de la couleur rapidement, une technique très efficace est l’aquarelle. Avec un pinceau à réservoir d’eau, elle sera facile à utiliser sur le terrain et permet de changer de couleur facilement et rapidement.

Habitat

Tous les oiseaux ne se rencontrent pas dans tous les milieux. Certains ont des préférences alors que d’autres sont un peu moins exigeants et se retrouvent facilement un peu partout.

Dans tous les cas, c’est une information précieuse et rapide à noter.

Vous pouvez par exemple écrire sur une partie de votre feuille, le type de milieu dans lequel vous avez fait votre observation.

Voici quelques idées : forêt, prairies, jardins, haies, parc urbain, milieu bâti / urbain, sur l’eau ou au bord de l’eau.

Comportement

Pour ce critère, ce qui va être intéressant est de noter où vous avez vu l’oiseau et ce qu’il faisait. Là aussi, en fonction de leurs modes de vie et de leur alimentation par exemple, chaque oiseau aura ses préférences. C’est donc une information précieuse à noter.

Vous pouvez par exemple noter s’il :

• Se promenait au sol
• Était perché bien en vue, en train de chanter par exemple
• Était caché dans le feuillage, sautant d’une branche à l’autre
• Montait le long d’un tronc

La taille

Pour prendre en note rapidement la taille et être un peu plus précis que “petit”, “grand”, … vous pouvez prendre des points de références avec des oiseaux assez communs. 

Vous pouvez par exemple noter si l’oiseau est :

• De la même taille ou plus petit qu’un moineau
• Entre un moineau et un merle
• De la taille d’un merle
• Entre un merle et une corneille
• De la taille d’une corneille
• Entre une corneille et une oie 
• De la taille d’une oie ou plus grand

Vous pouvez bien-prendre d’autres points de références qui vous parlent plus. 

Informations sur l’observation

La dernière information que vous pouvez noter rapidement et facilement et qui est très utile concerne les conditions dans lesquelles vous avez fait votre observation.
Il s’agit de la date, de l’heure et du lieu.

Tous les oiseaux ne se retrouvent pas partout en France et certains ne s’observent qu’à certaines saisons ou à certaines heures de la journée. Ces informations seront donc précieuses pour la suite.

Même si l’approche que nous avons vu permet d’aller beaucoup plus vite et de noter rapidement les informations principales pour reconnaître un oiseau, ça reste une petite gymnastique et un peu d’entraînement vous permettra d’y arriver beaucoup plus facilement.

Dans la dernière partie, je vous propose de voir comment vous entraîner pour prendre des notes plus facilement et rapidement.

S’entraîner et progresser

L’idée pour s’entraîner va donc être de se mettre un maximum dans des conditions d’observations réelles.

Pour cet exercice il faut aussi garder en tête l’objectif : noter un maximum d’informations pour pouvoir les utiliser ensuite pour savoir quel oiseau vous avez observé.

Pour commencer, rendez-vous donc sur un site qui propose des photos d’oiseaux (comme ici par exemple) ou cherchez quelques photos d’oiseaux que vous mettrez dans un dossier pour faire un petit diaporama.

Choisissez ensuite un oiseau au hasard et prenez un temps assez court (vous pourrez raccourcir ce temps au fur et à mesure), pour observer un critère en particulier (le plumage de la tête, le plumage du corps, la queue, le bec, …).

Pour garder en mémoire un peu plus longtemps les détails que vous observez, vous pouvez aussi essayer de les prononcer à voix haute au moment où vous les observez. Le fait de les prononcer, et donc de les entendre, peut vous permettre de retenir plus d’informations plus longtemps.

Prenez ensuite en photo mentalement cette image, fermez les yeux et essayez de visualiser le plus précisément possible cette « photo » en décrivant mentalement comment elle est.

Une fois que c’est fait, reportez sur votre feuille les informations que vous avez retenu comme nous l’avons vu plus haut dans cet article (sans tricher,  ne regardez pas la photo entre temps 😉).

Une fois que vous avez tout noté, observez à nouveau la photo et refaites la même chose pour une autre partie de l’oiseau jusqu’à avoir tout noté.

Au fur et à mesure, vous pourrez essayer de retenir plus d’informations en une seule fois.

Vous pouvez très bien dessiner un oiseau en plusieurs parties : faire un petit dessin uniquement du bec, à côté dessiner uniquement la queue, encore à côté les détails de la tête, etc.

Ces informations pourront d’ailleurs être réutilisées plus tard pour un dessin plus complet.

Enfin, voici une dernière idée pour vous entraîner : si c’est l’hiver, vous pouvez disposer une mangeoire dans votre jardin ou sur votre balcon et prendre des notes directement depuis chez vous, bien au chaud. 

En bonus, voici quelques idées pour savoir quel oiseau vous avez observé une fois que vous avez noté toutes ces informations.

Retrouver le nom d’un oiseau à partir de vos notes

Différentes options sont possibles.
Vous pouvez tout d’abord vous orienter vers un guide d’identification. 

Un très bon guide est le « Guide Ornitho », qui existe aussi en version application. Il est payant mais c’est vraiment la référence pour identifier les oiseaux.

D’autres ressources gratuites peuvent très bien faire l’affaire.

Niveau application, Merlin Bird ID est une application très complète qui est vraiment très utile.

Les groupes Facebook peuvent aussi être d’une grande aide.

Voici quelques exemples :

• Identifications Ornithologiques
• Oiseaux de France

Publiez simplement un post dans lequel vous donnerez les informations que vous avez pris en note : donnez les conditions d’observations (date, lieu, heure), l’habitat, décrivez le plumage, le bec, etc.

Plus vous donnerez d’informations, plus ce sera facile pour quelqu’un de vous aider.
Vous pouvez bien-sûr joindre vos schémas/dessins.

Vous pouvez aussi demander directement à quelqu’un, à un passionné pendant une sortie nature ou à un ami qui s’y connaît un peu.

Enfin, dernière option, vous pouvez essayer de donner toutes ces informations à une IA comme ChatGPT.

C’est assez efficace mais il n’y a pas le côté partage de connaissances et communauté qui est quand même sympa.

Conclusion

Reconnaître les oiseaux et découvrir qu’il y a peut être 15 ou 20 espèces, à deux pas de chez soi est un vrai plaisir.

Ça peut être aussi un vrai travail d’enquête dans lequel il faut récolter des indices sur l’oiseau que l’on a observé pour finalement arriver à savoir de quelle espèce il s’agit.

Le temps court pour les observer et le grand nombre d’informations à retenir sont de vrais défis.

Dans cet article, nous avons donc vu une approche pour observer et retenir rapidement les critères les plus importants pour apprendre à reconnaître un oiseau.

Cette approche, c’est la prise de notes à l’aide de schémas, de dessins et de mots. Nous avons donc vu des modèles simplifiés pour prendre en notes les informations importantes.

Pour retenir les informations le temps de les prendre en note, nous avons vu comment « prendre en photo » une observation.
La démarche est donc d’observer, fermer les yeux, visualiser l’image que l’on vient de voir en la décrivant, puis la prendre en note.

Apprendre à décrire le plumage d’un oiseau est d’une aide précieuse pour mieux retenir les informations que l’on veut mémoriser le temps de les noter.

Les informations peuvent donc être classés en 2 groupes en fonction de la manière la plus rapide de les noter :

• Les informations qui peuvent être notées avec des schémas : le plumage de la tête et du corps, le bec, la queue

• Les informations qui peuvent être notées avec des mots : la couleur du plumage, les informations sur l’observation (date, heure, lieu), l’habitat, le comportement.

Pour aller un peu plus loin, vous pouvez retrouver dans cet article une approche pas à pas pour dessiner les oiseaux. Cette approche vient de John Muir Laws, un illustrateur naturaliste et auteur qui la partage sur sa chaîne YouTube (dans cette vidéo par exemple) et dans son livre « The Laws Guide to Drawing Bird« .

Si le chant des oiseaux vous intéresse, vous pouvez aussi aller faire un tour sur cet article sur comment reconnaître le chant des oiseaux (un article va surement arriver sur comment prendre en note le chant des oiseaux 😉).

Enfin, j’en parle aussi dans le guide gratuit accessible ici qui est sur comment découvrir la nature grâce au dessin.

Et vous, est-ce que vous avez des difficultés particulières pour observer et reconnaître les oiseaux ? Est-ce que cette approche vous parle ? N’hésitez pas à me faire un retour en commentaires, j’y répondrai avec plaisir ! 🙂

Bonnes observations, bonnes découvertes et à très vite !