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Comment reconnaître le chant des oiseaux ? Le chant des oiseaux fait partie de ces sons de la nature qui annonce le retour des beaux jours, du vivant qui se réveille. Beaux, parfois complexes, ce sont des sons qui nous font du bien. Et si c’était possible de reconnaître ces chants ? De savoir quel oiseau se cache derrière une mélodie entendue ? 

Reconnaître le chant des oiseaux est un apprentissage qui peut se faire pas à pas et qui ouvre énormément de possibilités. A ces sons se rajouteront les images des oiseaux qui en sont à l’origine et la possibilité de les observer directement. Les oiseaux sont souvent posés à des endroits où on ne les voit pas spontanément. Écouter et reconnaître les chants permet de faire un véritable bond dans l’observation des oiseaux. C’est ce que l’on m’a dit quand j’ai commencé à m’intéresser à ce sujet mais je ne me rendais pas compte à quel point c’était vrai. 

D’un coup, je commençais à voir de plus en plus d’oiseaux, juste en étant attentif aux chants et en prenant le temps de chercher d’où ils venaient. 

Quand on entend un chant comme ça, ça peut sembler une mission impossible de reconnaître qui en est à l’origine : ces chants sont très variés, il y en a énormément et ils sont parfois assez complexes. Pourtant c’est tout à fait possible. Dans cet article, vous trouverez comment apprendre à reconnaître le chant des oiseaux avec une approche pas à pas. Nous verrons également à la fin de l’article quelques raccourcis pour identifier rapidement un chant et comment la technologie peut nous aider. A la toute fin vous trouverez des ressources et outils bien pratiques pour vous aider dans votre apprentissage. 

C’est parti !  

Ici, il faut bien distinguer deux types de sons produits par les oiseaux : les cris et les chants. Les cris sont variés, courts, simples … mais extrêmement durs à identifier. C’est faisable mais ce n’est vraiment pas conseillé de commencer par là. On retrouve des cris d’alarme, pour prévenir d’un danger, des cris de contact, pour maintenir la cohésion d’un groupe (dans un groupe de moineaux par exemple), des cris produits en vol, quand un oiseau part dans une direction pour que l’autre ou les autres le suivent, des cris de migration, pour garder le lien entre les individus du vol, … 

Ces cris sont un véritable langage qui est extrêmement varié. 

De l’autre côté nous avons les chants, plus longs et plus complexes. Ils sont produits presque exclusivement à la belle saison. Même si ces chants sont (presque) toujours agréables à écouter, ce n’est pas pour ça que les oiseaux chantent. 

En fait, le chant à deux fonctions qui sont liées, la traduction pourrait être : 

  • Ici, c’est chez moi
  • et “Tu as vu comment je chante bien ? C’est parce que je suis en pleine forme (et oui, je suis un bon parti 😉)

Le but est de marquer et de défendre un territoire de reproduction et d’annoncer haut et fort qu’ils sont en forme, qu’il ne vaut mieux pas les embêter (pour les autres mâles) et qu’ils sont de bons partis pour ces dames. 

Dans nos régions, un oiseau qui chante est donc la plupart du temps un mâle. Il y a quand même certaines exceptions, comme chez le rougegorge, qui est un oiseau très territorial.

Dans cet article, nous allons donc uniquement nous pencher sur les chants. Pour les reconnaître, le mieux est d’adopter une approche méthodique et de les décortiquer. Nous allons également voir comment certains raccourcis permettent d’identifier immédiatement l’oiseau qui chante. 

La première chose à regarder que nous allons voir tout de suite est la structure du chant. 

Puisque vous êtes ici, vous pourriez être intéressé par l’article du blog sur comment reconnaître un oiseau en 7 étapes 😉.

Étudier la structure de la mélodie

La première chose qui aide beaucoup à comprendre et à simplifier un chant est de le voir comme une mélodie

Cette mélodie a un début et une fin et est répétée. Elle peut être plus ou moins longue et plus ou moins régulière. Même s’il y a des exceptions (encore notre ami le Rougegorge, qui ne veut vraiment pas faire comme tout le monde …), chez la plupart des oiseaux le chant est régulier et la mélodie peut être clairement identifiée. 

Longueur

Prenons le pigeon ramier et la Tourterelle turque, dont les chants peuvent être confondus (les deux “roucoulent”) mais qui n’ont pas la même longueur.

Sonagramme du chant du Pigeon ramier

Chant et « sonagramme » pour le Pigeon ramier

La mélodie du Pigeon ramier dure environ 3 secondes. Le « sonagramme » permet de représenter le chant et de comprendre plus facilement sa structure. C’est vraiment très pratique ! Pour savoir comment obtenir ce genre de visuel à partir d’un enregistrement, rendez-vous dans les ressources en fin d’article 😉.

Sonagramme du chant de la Tourterelle turque

Chant et « sonagramme » pour la Tourterelle turque

Pour la Tourterelle turque la mélodie est plus courte et dure environ 1,5 secondes. Pour faire la différence facilement entre ces 2 chants, voici un petit moyen mnémotechnique :
  • Le nom “Pigeon ramier” comporte 5 syllabes -> le Pigeon ramier “roucoule” 5 fois dans sa mélodie.
  • « Tourterelle » comporte 3 syllabes -> la Tourterelle turque « roucoule » 3 fois dans sa mélodie.  

Au niveau de la sonorité, le pigeon à aussi l’air plus “enroué” que la tourterelle qui a un chant plus clair mais nous allons voir ça plus tard. 

Régularité

J’ai choisi 2 exemples complètement opposés pour bien illustrer ce critère : le Pouillot véloce et le Rougegorge. 

Sonagramme du chant du Pouillot véloce

Le sonagramme du Pouillot véloce est très régulier 

Sonagramme du chant du Rougegorge familier

Celui du Rougegorge est un peu plus artistique

Chez le Pouillot véloce le chant est très régulier : on entend 2 notes qui sont répétées … et c’est tout. Chez le Rougegorge, ça part un peu plus dans tous les sens, le chant est plutôt créatif et on a l’impression qu’il ne fait jamais deux fois la même chose

Je ne vous conseille pas forcément de commencer par apprendre ce deuxième genre de chants, ils sont assez durs à comprendre. Nous allons voir dans la suite de l’article des trucs qui peuvent vous aider à reconnaître ce type de mélodie.

Le deuxième moyen d’identifier un chant va être d’essayer de caractériser le son, c’est ce que nous allons voir tout de suite.

Caractériser le son

Avec la mélodie, vous avez déjà fait un énorme pas dans la reconnaissance des chants. Nous pouvons essayer d’aller un peu plus loin en essayant de caractériser le son. 

Pour ça nous pouvons nous pencher sur 3 critères : le timbre, la variation de la hauteur (grave, aigu) et du rythme, et enfin l’intensité. 

Le timbre

De nombreux mots peuvent être utilisés pour qualifier le timbre du chant : est-ce que le son est “métallique”, “clair”, “grinçant”, “flûté”, “triste/mélancolique”, “essoufflé” … 

Vous pouvez retrouver plus de qualificatifs ici

Pour que ce soit plus concret voici quelques exemples : 

Flûté : 

Grinçant : 

Clair : 

« Triste » : 

« Essoufflé » : Rougegorge familier (voir plus haut)

Variation de hauteur et de rythme

Un autre critère qui permet de qualifier un son est la variation de hauteur et de rythme. 

Un chant peut commencer grave et finir aiguë ou au contraire commencer aïgue et finir plus grave. Voici deux exemples : 

Aiguë -> grave

Sonagramme du chant de la Mésange bleue

Sonagramme pour la Mésange bleue

Grave -> aiguë 

Sonagramme du chant du Grimpereau des jardins

Sonagramme pour le Grimpereau des jardins

Au niveau du rythme, il peut accélérer ou ralentir.

C’est assez courant que le rythme accélère, c’est le cas par exemple chez le Troglodyte mignon, qui commence doucement et se met à faire des notes très rapides et proches ensuite (voir plus haut).

C’est par contre assez rare que le rythme ralentisse. On peut le voir à la fin de la mélodie du Bruant jaune.

Sonagramme du chant du Bruant jaune

Sonagramme pour le Bruant jaune

Intensité

Ce critère n’est pas évident et peut être assez dur à évaluer : le chant d’un oiseau qui est proche de nous paraîtra forcément plus fort que celui d’un oiseau éloigné. Certains chants se démarquent quand même parce qu’ils sont soit assez faibles soit très fort. 

Pour les chants de forte intensité, nous avons le Troglodyte mignon. C’est le champion en nombre de décibels par gramme : c’est un des oiseaux les plus petits de nos régions (9g) mais c’est aussi un de ceux qui chantent le plus fort (jusqu’à 90 décibels, équivalent à une tondeuse à gazon) !

Pour les chants de faible intensité, nous avons par exemple la Mésange à longue queue. 

Nous avons vus comment décrire un chant pour réussir à mieux les entendre et les distinguer les uns des autres, mais comment les retenir ? La mémoire fonctionne essentiellement par des images et des liens que l’on fait entre les informations. Ce qui aide considérablement à retenir un chant est donc de l’associer à des sons déjà connus, c’est ce que nous allons voir dans la prochaine partie. 

Comparer à des sons connus

Les chants des oiseaux sont extrêmement variés et peuvent parfois faire penser à des sons que l’on connait déjà. Une autre approche pour retenir un chant en se disant : il est plutôt long, régulier, un peu flûté, etc, est de se dire “il ressemble à …” 

Voici quelques exemples : 

Le chant du Serin cini peut faire penser à une roue de vélo un peu rouillé : 

Le chant du Pouillot véloce peut faire penser à un métronome à cause de la régularité de ses 2 notes. Son nom anglais est le “chiffchaff” … on comprend facilement pourquoi. 

Le chant du pinson descend “en cascade”.
Le chant de la mésange bleue peut donner l’impression d’une bille qui rebondit. 

Le grimpereau est un oiseau qui grimpe le long des troncs, il ne sait que grimper, pour redescendre il est obligé de voler. Son chant peut donner l’impression qu’il “monte au ciel”. 

Le Bruant zizi dit “zizi”. 
L’Alouette lulu dit … “lulu”. 
Le Roitelet huppé dit … “Tout petit, tout petit, tout petit, je suis” (et non, il ne dit pas « huppé » 😉). C’est un des plus petit oiseau d’Europe.

Des fois seule une partie du chant peut faire penser à un son en particulier. Une seule séquence très caractéristique peut suffire à reconnaître un chant. C’est ce que nous allons voir dans la prochaine partie. 

Comment associer les oiseaux à leur chant ?

Certaines techniques de mémorisation peuvent vous aider à apprendre les chants en associant un oiseau et son chant. L’idée est d’associer chaque information à une image puis de les faire interagir : 

  • Le nom de l’oiseau : image de l’oiseau.
  • Chant : image qui correspond à ce à quoi vous fait penser le chant.

Par exemple, pour retenir que le chant de la Mésange bleue ressemble au son d’une bille qui rebondit, vous pouvez imaginer une mésange bleue qui tient une bille dans son bec et qui la fait tomber. 

Plus ce que vous visualisez est farfelu et vivant, plus ça fonctionne1-3.

N’hésitez donc pas à jouer avec votre imagination, imaginer un Serin cini à faire du vélo par exemple, un merle en train de jouer de la flûte (chant “flûté”), un Pinson qui s’amuse sous une cascade (chant qui descend “en cascade”), … 

Vous pouvez vous servir des qualificatifs que nous avons vu dans la partie précédente (son “métallique”, “grinçant”, “flûté”, etc) et des images vues dans cette partie. 

Avancer pas à pas et raccourcis

C’est le moment de voir un raccourci pour apprendre les chants d’oiseaux. Le but va être de repérer une séquence très typique dans le chant d’un oiseau, qui revient à chaque fois. Si vous retenez uniquement cette séquence, comme l’oiseau la répète à chaque fois, vous saurez identifier à tous les coups l’oiseau qui chante. 

Ça m’est arrivé de nombreuses fois de ne pas savoir retenir un chant compliqué mais seulement une séquence très caractéristique : au début on est perdu et quand la séquence arrive, bingo, on reconnaît l’espèce. 

Voici quelques exemples :

La Grive musicienne prend un son et le répète 2 à 5 fois. 

Au début, apprendre les chants d’oiseaux peut paraître très compliqué. Il faut se “faire l’oreille, un peu comme lorsqu’on apprend une nouvelle langue : Au début, c’est impossible de distinguer les différents mots, on entend juste des sons … Petit à petit on arrive à entendre les mots prononcés (“la purée se transforme en patate”). 

C’est la même chose pour les chants d’oiseaux. Commencez donc par des chants simples en en choisissant 3 différents par exemple. 

C’est encore mieux si vous choisissez des oiseaux communs, que vous aurez de grandes chances d’entendre quand vous sortirez dehors. La mémorisation est faite de répétition et le fait de les entendre “en vrai”, vous donnera une occasion supplémentaire de les retenir. 

Voici quelques sources pour trouver des oiseaux communs, que vous aurez de bonnes chance d’entendre au quotidien :

  • Listes rouges régionales, en prenant les espèces “très communes” ou classées “LC” (“non menacées”). Une espèce “non menacée” est souvent commune et facilement observée même si ce n’est pas toujours le cas (ces 2 critères ne sont pas équivalents). Ces listes sont facilement accessibles avec une recherche internet (en tapant « liste rouge oiseaux [votre région] »). 

Ces 3 espèces vous permettront d’avoir des points de repères, quand vous entendrez un nouveau chant, vous serez capable de dire “tiens, il est moins “flûté” que celui du Merle et plus “grinçant” que celui du Pinson” par exemple. 

Voici une suggestion d’espèces pour commencer : 

  • Le Pouillot véloce
  • Le Troglodyte mignon
  • Le Pinson des arbres

Une fois vos 3 chants bien en tête, vous pourrez ensuite passer à 5, puis 8, puis 10, etc.

La clef est d’essayer de comprendre le chant, de trouver des trucs pour le retenir (comme nous avons vu dans cette article) puis de répéter. 

Répétition et mémorisation

Dans cette partie, nous allons voir quelques trucs pour répéter les chants d’oiseaux et les mémoriser à long terme

L’idée générale va être de tester ses connaissances à intervalle régulier. 

La solution la plus simple est de télécharger les chants d’oiseaux puis de créer une playlist que vous lirez en mode aléatoire en ne regardant pas le nom de la piste audio (nom de l’oiseau). 

Pour télécharger des chants d’oiseaux, je vois 2 possibilités : 

  • Vous cherchez le chant sur Youtube (en cherchant “chant [nom de l’oiseau]) puis vous télécharger la vidéo au format mp3 (avec ce genre d’outil).
  • Vous cherchez le chant de l’oiseau sur Xeno-canto et vous le téléchargez (colonne “Actions / Qualité”).

Une autre solution que j’aime beaucoup est d’utiliser l’application mobile ou bureau “Anki”. Le principe de cette application est de vous montrer des “cartes mémoire” que vous avez créées à des pas de temps régulier pour vous interroger sur l’information que vous souhaitez retenir. Si vous répondez bien, la prochaine répétition sera dans un délais plus long, si vous vous trompez, l’application va vous remontrer la carte dans un délais plus court (principe de la répétition espacée basée sur la “courbe de l’oubli4). 

Vous pouvez créer des cartes en joignant le chant de l’oiseau que vous souhaitez retenir que vous aurez téléchargé avant. 

Vous avez également des applications et des sites qui proposent des quiz sur les chants d’oiseaux. Ce n’est peut-être pas une bonne idée si vous débutez complètement mais ça peut être un bon moyen de tester vos connaissances quand vous aurez quelques chants en tête : 

Solutions 2.0

Je ne pouvais pas finir cet article sans parler des solutions plus récentes qui permettent de reconnaître directement un chant avec son téléphone. Ces applications fonctionnent sur le principe de “Shazam” et indiquent le nom de l’oiseau à partir d’une séquence enregistrée

Alors, pourquoi s’embêter à apprendre les chants d’oiseaux si une simple application permet de reconnaître n’importe quelle mélodie ? 

Ces applications sont en effet une petite révolution. Il y a quand même, de mon point de vue, de grosses limites à ce genre de solutions

Notre cerveau est fait de manière à ce qu’une fois que l’on a la réponse à une question, on a beau essayer, en générale, nous ne sommes plus aussi curieux. Le cerveau a sa réponse et du coup on est beaucoup moins attentif. Si vous avez d’emblée le nom de l’oiseau qui chante, le risque est de ne plus vraiment écouter ce chant, ni faire l’effort de l’analyser et de le retenir. Ce qui fait que sans l’application, vous risquez de ne finalement savoir reconnaître aucun chant … 

La solution pourrait d’être toujours prêt à dégainer l’application, au moindre oiseau que vous souhaitez reconnaître. Le souci est que le résultat de ce genre d’application dépend de la qualité de l’enregistrement : si vous entendez plusieurs chants en même temps, ou que le chant est un peu éloigné, elles deviennent très peu fiables.

Il faut aussi le temps de lancer l’application, un oiseau peut faire un chant qui ne durera qu’une dizaine de secondes, ce qui est trop court pour mettre en route l’application et enregistrer le son (si vous êtes dans la pampa et que vous n’avez pas de données mobiles vous ne pourrez pas non plus reconnaître le chant sur le moment avec votre téléphone). 

Enfin, pour le moment, ces solutions ne sont pas fiables à 100% et il ne faut pas leur faire confiance de manière aveugle. Il vaudra toujours mieux vérifier l’identification en écoutant la réponse proposée pour voir si elle paraît plausible. 

Malgré tout, c’est quand même une aide extraordinaire pour débuter. On a pas toujours un ornitho sous la main et quand on entend un chant, bah … à moins de voir l’oiseau qui chante, on peut rester bloquer à ce niveau. Une bonne démarche pourrait être soit de commencer en sortant votre téléphone pour identifier le chant, écouter un enregistrement pour voir s’il correspond bien à ce que vous avez entendu, puis vous entraîner à l’apprendre avec l’enregistrement. La prochaine fois que vous l’entendez dans la nature, vous saurez de quel oiseau il s’agit. 

Une autre possibilité est quand vous êtes en sortie et qu’un oiseau chante, prendre le temps de bien écouter ce chant, le décrire, l’analyser comme nous l’avons vu. Puis, soit vous avez un nom qui vous vient et vous sortez l’appli pour vérifier, soit vous sortez l’appli pour faire le lien entre ce que vous avez pris le temps d’écouter et le nom de l’oiseau. Encore une fois, il vaudra mieux vérifier le résultat proposé par l’application en écoutant un enregistrement.

Voici quelques noms d’applications qui permettent de reconnaître les chants d’oiseaux

  • Birdnet : application très efficace et assez légère. Elle permet aussi de connaître les espèces proche de chez soi. 
  • Merlin Bird ID : elle prend plus de place mais aussi plus complète. Elle permet de reconnaître les chants mais aussi les oiseaux à partir d’une photo ou de critères (taille approximative de l’oiseau, comportement, couleurs, …). 

Conclusion

J’espère que cet article vous a plu ! Vous avez maintenant toutes les clés pour commencer à apprendre le chant des oiseaux ! Ça demande un petit effort, comme tout apprentissage, mais vous verrez que ça en vaut vraiment la peine ! Si vous prenez ce chemin, vous verrez que vous commencerez à observer de plus en plus d’oiseaux, juste à côté de chez vous. 

Quand vous entendez un chant, vous pouvez essayer de la caractériser comme nous avons vu ici, et pour le retenir, noter ses caractéristiques dans un petit carnet d’observation (lieu, heure, date, caractéristiques du chant, description ou nom de l’oiseau si vous l’avez observé). 

Dans cet article nous avons d’abord vu le rôle du chant pour les oiseaux. Etroitement lié à la reproduction, il a pour fonction principal de marquer et de défendre un territoire et de séduire les femelles. Nous avons ensuite vu comment caractériser un chant entendu afin de mieux l’écouter, d’arriver à distinguer les différents chants et de retenir le tout. Vous pouvez donc être attentif à

  • La présence d’une mélodie répétée, 
  • La longueur de cette mélodie et du chant,
  • La régularité ou non du chant entier,
  • Le timbre (“grinçant”, “métallique”, “flûté”, …),
  • La variation de la hauteur (plus ou moins aigüe) et du rythme (qui accélère ou ralenti),
  • L’intensité du son,
  • La présence d’une séquence courte et caractéristique,
  • La ressemblance entre le chant et un son connu.

Enfin, nous avons vu comment progresser avec une approche pas à pas en commençant par 3 chants simples pour avoir des points de comparaison pour ensuite apprendre de nouveaux chants. La répétition est essentielle et pour ça différents outils existent (Anki, quiz en ligne et applications, playlists à écouter en aveugle et en aléatoire). La technologie peut vous aider considérablement dans votre apprentissage à condition de bien l’utiliser. Elle ne remplace pas la démarche que nous avons vu mais elle est très complémentaire. J’ai retenu 2 applications qui fonctionnent bien : Birdnet et Merlin Bird ID. 

Est-ce que vous avez déjà essayé de reconnaître les chants d’oiseaux ? Est-ce que cet article vous à donné envie de tenter l’expérience ? Je serais très intéressé par avoir votre retour en commentaires ! 🙂

Bonnes découvertes nature et à très vite ! 

Ressources

Mémoire : 
  • (1) Martinez, S. Une mémoire infaillible; Le Livre de Poche: Paris, 2018.
  • (2) Martinez, S.; Wenger, É.; Raut, J. La mémoire est un jeu, Illustrated édition.; Premier Parallèle: Paris, 2018.
  • (3) Ponce, J.-Y. Boostez votre mémoire: Mémorisez l’impossible en vous amusant; Potion de Vie, 2016.

Ressources pour aller plus loin :

  • Apprendre le chant des oiseaux : une très bonne playlist avec des vidéos courtes proposées par la chaîne Youtube “La minute nature” pour apprendre le chant des oiseaux.
  • Livres pour apprendre le chant des oiseaux : 
  • Bossus, A.; Charron, F. Les Chants d’oiseaux d’Europe occidentale, Illustrated édition.; DELACHAUX, 2020.
  • Wroza, S. Chants et cris d’oiseaux: 350 espèces de France, Illustrated édition.; DELACHAUX: Paris, 2023.
  • Quiz en ligne et applications :
  • Trombinature : de nombreux quiz naturalistes à partir d’images et de sons

  • AcouSTOC : Quiz en ligne, plus difficile, avec chants et cris.
  • Bird melody Europe : application de quiz avec des espèces d’Europe.
  • Birdnet : application pour reconnaître le chant des oiseaux à partir d’un enregistrement (sur le principe de “Shazam”).
  • Merlin Bird ID : application pour reconnaître les oiseaux à partir d’un son, d’une image ou de critères (couleurs, taille, comportement, …).
  • Xeno-canto : Site pour écouter et télécharger des chants d’oiseaux libres de droits.
  • Mini tuto vidéo pour créer des sonagrammes à partir d’un enregistrement audio : Youtube

Pour aller plus loin, je ne saurais que vous conseiller de faire des sorties avec des spécialistes, ou de vous former. Si vous êtes en Ile-de-France, il existe par exemple une formation gratuite organisée chaque année proposée par l’Agence régionale de la biodiversité et la LPO, plus d’informations ici.  

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