Comment dépasser le regard des autres quand on dessine dehors ?
En général, quand on débute, on a pas forcément envie de montrer au monde entier qu’on est en train de dessiner … justement parce qu’on débute et que les résultats ne sont souvent pas terribles. Sauf qu’à l’extérieur, il n’y a pas trop le choix, il finit inévitablement par y avoir des promeneurs qui passent par là. Et quand on a un crayon et un carnet à la main, dur dur de prétendre qu’on est en train de faire autre chose que de dessiner.
Alors, comment faire ? Dans cet article en 3 parties nous allons voir ce qui peut bloquer exactement avec le dessin en extérieur puis comment surmonter cet obstacle concrètement pour finalement pratiquer avec plaisir et progresser 🙂.
A l’origine de ce qui nous bloque
Si comme moi commencer à dessiner en extérieur est compliqué pour vous, c’est qu’il y a sans doute des choses qui vous bloquent. La première chose essentielle à faire va donc être de bien identifier ces blocages.
En fait, bien souvent, lorsque l’on se décourage ou que l’on se dit qu’une activité n’est pas pour nous, il y a comme une petite voix qui entre en jeu1.
Je ne parle pas de celle de l’émission “C’est pas sorcier” (qui est plutôt sympathique) mais d’une petite voix qui peut nous dire que le dessin n’est pas pour nous, que nous ne sommes pas doués et qui finalement nous fait perdre confiance ou nous dénigre. Elle peut être discrète mais si à un moment vous vous découragez, c’est très probable que la petite voix se soit manifestée.
Bien souvent, on a tendance à croire cette petite voix et ces idées toutes faites sur parole sans s’en rendre compte1. L’idée va donc être de repérer cette petite voix, d’interroger ce qu’elle nous dit, pour voir s’il y a du vrai dedans.
Attention aussi aux étiquettes. Le genre d’étiquettes qui disent par exemple “je ne suis pas doué en dessin”. Bien souvent ce sont d’autres personnes qui les ont posées sur nous (manque de confiance, timidité, manque de patience, etc).
Les idées que vous avez sur vous-même, sur vos capacités à observer ou dessiner ou sur ce qui vous semble “normal”, ne sont que des idées. Elles ne sont pas forcément vraies, et dans tous les cas ne le seront pas toujours 😉.
Voyons dans la partie suivante, comment dépasser concrètement le regard des autres quand on dessine dehors.
Les étiquettes sont plus des post-its que des étiquettes définitives, rien n’est figé !
Dépasser le regard des autres quand on dessine dehors en 3 étapes
1. Identifier les blocages
La première chose à faire va être d’identifier vos blocages, ce que vous dit cette “petite voix” et que vous croyez peut-être un peu trop.
Voici quelques exemples de choses qui m’ont bloqué personnellement et qui vous parleront peut-être.
Le dessin en extérieur, c’est pour les pro, les artistes
Il y a quelque chose d’un peu prestigieux à dessiner en extérieur. Personnellement, la première chose à laquelle je pense quand je pense au dessin en plein air sont les grands peintres impressionnistes ou des artistes professionnels qui peignent des paysages.
Vous le voyez aussi ? Il ou elle se pose avec un petit tabouret, un chevalet, des pinceaux et son chapeau d’artiste devant un paysage naturel.
Sauf que je suis très loin d’avoir cette prétention ou ce niveau …
Je ne suis pas un professionnel donc ce n’est pas pour moi
J’apprends le dessin et je n’ai clairement pas le niveau d’un professionnel, donc le dessin en extérieur n’est pas pour moi. Quand je saurais super bien dessiner, peut-être que je pourrais m’y autoriser.
C’est à peu près ce que je me suis dit pendant longtemps.
Il y a comme un “syndrome de l’imposeur”. J’aurais l’impression de jouer un rôle, de renvoyer une image (“je suis un pro du dessin”) qui ne correspond pas à la réalité et à ce que je pense de moi-même (“je ne sais pas bien dessiner”).
Dessiner dehors, c’est bizarre
Une autre chose qui peut bloquer avec le dessin en extérieur est que ce n’est pas une activité très habituelle.
Dans la nature, sur un chemin de randonnée ou dans un parc, en général on se balade, on discute. On ne reste pas planté pendant 10 ou 20 minutes devant une plante un crayon à la main à lui tirer le portrait (même si rester planté devant une plante est plutôt approprié pour le coup).
C’est un peu bizarre … ce n’est pas “normal” puisque personne ne fait ça.
Et vous, quels sont vos blocages ?
Si vous commencez à dessiner dehors ou que vous vous imaginez le faire, soyez bien attentif à cette petite voix si vous voyez qu’il y a quelque chose qui vous empêche de vous lancer.
Elle peut être discrète dans un premier temps, mais s’il y a un blocage quelque part, c’est qu’elle s’exprime bien et que vous la croyez sans doute un peu trop.
Ne restez donc pas au seul fait d’être bloqué mais prenez le temps de regarder ce qu’il se passe. Ayez toujours une démarche de bienveillance, pas besoin de se forcer à dessiner malgré tout, de s’en vouloir d’être bloqué ou de se dénigrer. On ne progresse pas en se tapant sur les doigts, ce n’est pas l’idée (surtout que les doigts c’est utile pour dessiner 😉).
Je vous invite vraiment à faire ce petit exercice, c’est la première étape indispensable pour surmonter cet obstacle.
Maintenant que vous avez bien identifié vos blocages, nous allons passer à la deuxième étape : se défaire de ces idées.
2. Se défaire de ces idées reçues
Dans cette étape, nous allons interroger nos blocages, nous demander si ce qu’ils nous disent est vrai et si oui si c’est tout le temps vrai (petit spoiler, c’est rarement le cas).
Il va donc falloir se mettre en mode “esprit critique”, se questionner, se renseigner, demander autour de soi, faire des recherches, …
Même si ça peut en donner l’impression, cette étape n’est pas forcément très longue mais est vraiment essentielle pour vous débloquer et dépasser ce qui vous empêche de dessiner dehors.
Je vais revenir sur les quelques blocages identifiés plus haut, si vous avez les mêmes blocages j’espère que ça suffira à vous faire avancer. Si vous en avez d’autres, vous aurez une bonne idée de comment procéder avec vos propres blocages 😉.
Progresser en dessin et le don du dessin
Une idée assez répandue est que les artistes ont un don inné. Sauf que … ce n’est pas vraiment le cas, le dessin est une compétence qui comme toute compétence s’apprend et se travaille.
En pratique, comme pour tout, si vous ne dessinez pas, vous ne saurez jamais dessiner. Quand on a jamais dessiné, c’est donc normal de ne pas y arriver.
Dessiner en extérieur est un peu différent de dessiner chez soi à partir d’un modèle photo (notamment le fait de dessiner à partir d’un modèle 3D et non à partir d’une image en 2D).
Bien-sûr, s’être entrainé chez soi à partir d’une photo aidera beaucoup, mais c’est quand même un exercice différent et pour apprendre à dessiner en extérieur … il faut dessiner en extérieur.
Chaque artiste qui fait de magnifique dessin en extérieur est donc passé par cette étape où ses résultats n’étaient franchement pas terribles et où c’était très compliqué pour lui.
Pratique, confiance et compétence sont étroitement liés1. Si vous attendez d’avoir confiance en vos capacités à observer et dessiner pour pratiquer, vous risquez de ne jamais pratiquer et de ne pas progresser.
Personnellement, je suis tombé dans ce piège et j’ai longtemps repoussé le moment de me lancer dans le dessin en extérieur, alors que j’en avais envie. Je me disais que “je ne savais pas dessiner”, ou “pas assez bien” pour me lancer.
C’est la pratique qui est à la base. C’est le premier pas à faire. Elle vous amènera petit à petit à développer vos compétences et à gagner en confiance.
Pour en savoir plus sur le don du dessin, vous pouvez vous rendre sur cet article.
Le syndrome de l’imposteur dont nous avons parlé un peu plus haut, vient de cette idée reçue que seuls les artistes accomplis dessinent à l’extérieur et que eux n’ont jamais appris, ils ont toujours su dessiner.
Si vous avez cette idée et que vous n’êtes pas un ou une pro du dessin, vous aurez forcément l’impression de jouer un rôle si vous dessinez en extérieur.
Le fait de dessiner dehors ne veut donc absolument pas dire que vous êtes un pro du dessin, mais simplement que vous pratiquez, pour progresser et pour vous faire plaisir.
La difficulté est d’assumer le fait que l’on est en train d’apprendre et qu’à cet instant les résultats ne sont pas incroyables.
Sauf que ce n’est qu’en pratiquant qu’on avance sur le chemin du dessin, si on ne pratique pas … on n’avance pas.
D’accord, mais dessiner dehors, c’est un peu bizarre non ?
L’escalier du dessin n’est pas un escalator,
il va falloir commencer par la première marche
et avancer un pas après l’autre pour progresser.
Ça vaut le coup, la vue sera de plus en plus belle avec la hauteur 😉
Non, ce n’est pas bizarre de dessiner dehors
Faire différemment d’un groupe c’est inconfortable pour plein de raisons. D’abord parce que l’on a un certain “besoin d’appartenance”2. C’est le fait de se sentir appartenir à un groupe, de se sentir accepté et non rejeté. ça fait partie des besoins essentiels que l’on a en tant qu’être humain2.
C’est aussi inconfortable en raison du “biais de conformité”, qui fait que l’on a tendance naturellement à se conformer à l’avis et au comportement d’un groupe3.
Enfin, il y a le poids de ce que l’on considère comme “normal”.
La norme
“Il n’y a pas de normes. Tous les hommes sont des exceptions à une règle qui n’existe pas.” Fernando Pessoa
Les normes, c’est super, pour construire un mur qui tient ou pour construire des jouets qui n’explosent pas …
Mais quand on parle d’être humain, ce principe déraille un peu.
En fait, personne n’est “normal”. La norme pourrait être ce que font ou aiment la majorité des gens.
On peut se rapprocher de cette idée avec la notion moyenne. On prend ce que fait tout le monde, on en fait une moyenne, et hop, là où il y a le plus de personne, on a notre norme !
Sauf que les moyennes sont des chiffres fictifs, personne ne correspond tout à fait à la moyenne.
Pour illustrer ça, voici une petite anecdote vraie, trouvée dans le livre “Suis-je hypersensible ? Enquête sur un pouvoir méconnu”4.
“Elle se déroule dans les années 1950 quand sont produits les premiers avions à réaction, plus rapides, mais plus complexes à piloter que les avions de la génération précédente. Les forces de l’air américaines sont alors confrontées à une recrudescence d’accidents : pour une raison inconnue, les pilotes perdent le contrôle de leurs appareils au moment d’effectuer certaines figures.
Après avoir éliminé plusieurs causes techniques et humaines possibles, il apparaît que les cockpits, conçus dans les années 1920, ne sont plus adaptés à la taille et à la corpulence des jeunes pilotes qui ont gagné en centimètres et en kilos.
Pour trouver la norme statistique du cockpit parfait, des centaines de pilotes sont mesurés : leur taille, celle de leur cou, de leurs cuisses, de leurs poignets. Par les calculs, des dimensions moyennes sont obtenues. Mais dans la réalité, on s’aperçoit que ces normes nouvelles ne correspondent en fait qu’aux mensurations de 3 % des pilotes – tous les autres étant « hors normes », puisque mesurant plus ou moins que la norme.
Ce problème a été réglé par l’invention des sièges modulables. Mais il n’a pas eu raison de notre appétence pour des normes et des moyennes qui, en réalité, ne correspondent à presque personne.”
Ce n’est donc pas parce que la majorité des personnes qui sont dans la nature se baladent et discutent que de s’arrêter et dessiner est bizarre ou “anormal” 😉.
Les pièges du perfectionnisme1
Un autre obstacle à la pratique et donc à vos progrès en dessin est le perfectionnisme. Là où vouloir bien faire est une vraie qualité, le perfectionnisme est un piège qui peut faire perdre confiance et décourager complètement.
Voici 4 problèmes que le perfectionnisme peut poser pour votre progression en dessin (en intérieur ou en extérieur) :
1. Croire que l’autocritique sévère va nous faire avancer
L’autocritique, au lieu de nous pousser en avant pour nous améliorer, nous déstabilise, nous fragilise et peut nous amener à nous décourager. Une bien meilleure pédagogie est une démarche d’encouragement, de voir ce qui est réussi, et de voir ce qui peut être travaillé et amélioré de façon positive et constructive.
2. Voir en noir et blanc (réussir à 100% ou rater complètement)
Il peut y avoir un risque de penser que soit ce que l’on fait est 100% réussi, et c’est bien, soit c’est complètement raté et c’est la cata. Cette approche nous met une pression incroyable et nie le fait que les échecs sont essentiels pour apprendre et progresser.
3. Refuser l’échec
La meilleure façon de ne pas échouer, c’est de ne pas essayer. Mais c’est aussi le meilleur moyen de ne pas progresser et de ne jamais réussir. Refuser les échecs, c’est se passer de tout ce qu’ils peuvent nous apprendre et c’est risquer de ne jamais se lancer dans une activité ou un projet qui nous fait envie.
4. Ne pas reconnaître nos réussites
Le perfectionniste a tendance à penser que ce n’est jamais assez. Il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Et si ce que l’on fait est réussi, ce n’est pas si important, c’est sans doute les circonstances ou la chance qui ont amenées ce résultat. Ici aussi, ne voir que les problèmes et refuser de voir nos réussites est la meilleure façon de finir par se décourager et abandonner.
Dans cette partie, nous avons vu comment décortiquer et se défaire de nos blocages pour les dépasser. Si les blocages que vous avez identifiés sont différents, la démarche reste la même. Renseignez-vous, faites des recherches, interrogez des personnes de votre entourage ou des personnes qui sont passées par le même chemin que vous et qui ont atteint les résultats que vous visez.
Vous verrez sans doute qu’elles ont rencontré les mêmes difficultés que vous à un moment et ont pu les dépasser. Si elles l’ont fait, il n’y a aucune raison que vous n’y arriviez pas non plus 😉.
3. Passer à l’action
Maintenant que vous avez bien identifié vos blocages, que vous avez décortiqué ces idées reçues, c’est le moment de passer à l’action !
A la base, l’envie de dessiner
“Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède.”
Jean Jacques Rousseau
Votre moteur, ce qui va vous permettre de démarrer et de continuer, est votre envie de dessiner. On parle parfois de quelque chose qui nous “prend aux tripes”. Quelque chose comme une passion, une envie ou le désir de faire quelque chose est en fait bien plus corporel que mental et théorique.
Vous pouvez vous autoriser à rêvasser et vous imaginer en train de faire de beaux dessins en extérieur. L’idée est de vous relier à cette envie de dessiner en mettant de côté tous les “oui mais …” et sentir cette envie corporellement. Vous pouvez sentir comment l’idée de faire de beaux dessins en extérieur vous rend rempli de joie et d’énergie.
Si c’est une envie, un rêve, n’y renoncez pas. C’est important. C’est une des choses les plus précieuses que l’on peut avoir.
Alors engagez vous dans ce chemin et faites un premier pas.
Sautez le pas pour surmonter cette première difficulté. Une fois cet obstacle dépassé, vous verrez, le reste du chemin sera plus facile 😉.
La boucle positive qui va propulser vos compétences en dessin
Avancer un pas après l’autre
Vous pouvez commencer progressivement. Si c’est difficile pour vous, ne commencez pas par dessiner dans un parc parisien un samedi matin.
Préférez les endroits peu fréquentés dans un premier temps.
Si vous croisez quelqu’un alors que vous êtes en train de dessin et que vous n’êtes pas encore à l’aise avec ça, vous pouvez très bien vous arrêter.
Progressivement, essayez de continuer votre activité quand vous croiserez des promeneurs pour vous habituer petit à petit.
Continuer de pratiquer
Plus vous dessinerez dehors, plus ce sera facile pour vous.
Petit à petit, vous allez intégrer que ça n’a rien de bizarre de dessiner dehors, que vous pouvez croiser des personnes qui se baladent, continuer de dessiner, et que ça se passe bien.
Vous verrez que vous en êtes tout à fait capable et vous développerez vos compétences en dessin en extérieur (bye bye le syndrome de l’imposteur). Ces compétences nourriront votre confiance et votre désir de pratiquer.
Dessiner dehors avec un groupe
Un très bon moyen de dépasser le regard des autres pour débuter est de commencer à faire cette activité en groupe.
Alors qu’une activité faite tout seul peut parfois sembler étrange à première vue, si elle est réalisée en groupe cela paraît tout à fait normal. Que ce soit juste un groupe de 2 personnes (un ami ou de la famille qui s’intéresse à la nature et au dessin ?) ou dans un groupe plus important (une association nature ou culture par exemple) cette astuce peut beaucoup vous aider.
De mon côté, commencer l’ornithologie avec une association et faire des sorties en groupe m’a par exemple vraiment aidé à sortir et me balader avec mes jumelles sans faire attention à ce que pourraient en penser les autres promeneurs.
Relativisez
Enfin, relativisez. Pensez à quelqu’un que vous avez vu faire quelque chose qui sort de la norme lorsque vous vous baladiez, quelque chose qui vous a interrogé et que vous avez trouvé un peu curieux.
Combien de temps y avez-vous pensé ? Probablement pas très longtemps.
En général, on retourne bien vite à nos pensées, discussions, préoccupations, même quand on voit les choses les plus étranges. Si vous dessinez dehors et que ça interpelle des promeneurs, ils vous diront probablement bonjour (ou pas pour ne pas vous déranger), y penseront quelques secondes, puis retourneront à leurs pensées et préoccupations.
Pour finir
J’espère vous avoir motivé et donné toutes les clefs pour vous lancer dans cette superbe activité. Dessiner la nature depuis chez soi c’est bien, mais c’est encore plus plaisant et ça a plus de sens de faire cette activité en extérieur, à partir de modèles vivants.
Vos dessins seront alors le résultat d’une observation que vous avez faite et se rapportent à un souvenir et à une expérience vécue.
Mais comment faire côté pratique pour dessiner en extérieur ? Ce sujet mériterait un article complet … Et ça tombe bien puisque je travaille justement dessus 😉.
S’il n’apparaît pas ici c’est qu’il est encore en préparation, soyez attentifs ! On y verra le matériel, comment choisir un endroit pour dessiner, comment s’installer, choisir ses sujets de dessin …
Il y a beaucoup de choses à dire donc je ferais sûrement plusieurs articles sur ce sujet 🙂.
Conclusion
Nous avons vu pas mal de choses dans cet article.
Voici donc un petit résumé de tout ça 🙂
Un des grands obstacles quand on commence à dessiner en extérieur est le regard des autres. Cet obstacle peut vraiment nous bloquer et nous empêcher de nous lancer.
Pour le dépasser nous avons vu une approche en 3 étapes :
1. Identifier spécifiquement ce qui nous bloque lorsque l’on dessine en extérieur en écoutant la “petite voix” qui peut se manifester. Cette petite voix peut nous dire que c’est bizarre de dessiner dehors (“personne ne fait ça”), elle peut nous dire que cette activité est réservée aux artistes / aux professionnels, etc.
2. Pour chaque chose que l’on se dit, il va s’agir d’être critique, d’aller vérifier les faits, en faisant des recherches, en interrogeant des personnes qui sont passées par là avant nous, etc. Nous avons vu comment dépasser les principales idées reçues que j’ai repérées (activité réservée à des artistes professionnels, syndrome de l’imposteur, impression que c’est bizarre de dessiner dehors alors que normalement les gens se baladent ou discutent).
3. Enfin nous avons vu l’importance de passer à l’action, pas après pas, sans forcer, pour gagner en compétence, en confiance et s’améliorer en se faisant plaisir. L’envie est vraiment fondamentale et est à la base de cette activité. Pour se lancer plus facilement, vous pouvez aussi commencer cette activité en groupe (amis, association, etc).
Dessiner la nature en plein air est un vrai plaisir à portée de crayon. J’espère que cet article vous a donné l’envie et les clefs pour sauter le pas et essayer à votre tour. Dans les prochains articles nous verrons comment faire concrètement. Alors, envie d’essayer ? Quels sont les obstacles qui pourraient vous empêcher de vous lancer ?
N’hésitez pas à me faire un retour en commentaire, j’y répondrai avec plaisir 🙂
Bibliographie / sources
Un bon livre pour apprendre à dessiner la nature, avec beaucoup de conseils pour dessiner en plein air :
– Laws, J. M. The Laws Guide to Nature Drawing and Journaling; Heyday Books: Berkeley, California, 2016.
Les sources de l’article :
(1) Midal, F. Cours en ligne « Avoir Confiance En Soi« , 2022.
(2) Claude, G. La pyramide de Maslow. Scribbr.
https://www.scribbr.fr/methodologie/pyramide-de-maslow/.
(3) MG #5 Votre Cerveau Vous Biaise – Avec Simon Astier; 2020.
https://www.youtube.com/watch?v=xwsh_uuXsPA.
(4) Midal, F. Suis-je hypersensible ? Enquête sur un pouvoir méconnu; Flammarion/Versilio, 2021.
Si on se sent mal de dessiner à l’extérieur quand on est seul, c’est une excellente idée de le faire en groupe, ça donne l’assurance qu’il manque quand on est seul. Et peut-être restreindre le groupe jusqu’à être seul. Merci pour tes conseils.
Merci beaucoup pour ton retour ! Content que cet article et ces conseils t’aient plu 🙂
Wahou !! Quel article inspirant et super qualitatif !! Ces precieux conseils peuvent s’appliquer a n’importe quelle activité. En tout cas moi, ca me parle beaucoup pour la Samba. J’aime beaucoup l’escalier du dessin 😉 et la partie sur les pieges du perfectionnisme.
Merci beaucoup pour ce retour Lucile ! C’est vrai qu’ils peuvent s’appliquer à tout apprentissage. Content qu’ils te parlent pour ta pratique de la Samba 🙂