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Reconnaître la carotte sauvage

Malgré son nom, la carotte sauvage n’est pas une carotte qui vit dans la jungle. Au contraire, elle se retrouve un peu partout : sur les talus, les bords de cultures, les friches, les terrains vagues …

Elle appartient à la famille des « ombellifères », dont les espèces se reconnaissent à leur ensemble de fleurs blanches très caractéristique, une « ombelle ».

On la reconnaît plus particulièrement à ses petites feuilles sous ses fleurs (les « bractées »), qui sont divisées en 3. 

Très souvent, on retrouve aussi une fleur rouge-noir au centre de l’inflorescence. La carotte sauvage fleurit de juin à août. 

Elle est comestible mais attention, de nombreuses espèces de cette famille de plantes sont extrêmement toxiques donc à ne pas tester en cas de doute sur l’identification. Pour plus d’infos dessus, tu peux retrouver quelques conseils dans cet article.

Pas de risque en tout cas ici, puisque nous allons seulement voir comment la dessiner (ce qui est un bon moyen d’apprendre à la reconnaître d’ailleurs ).

Petite info nature en plus : les fleurs des plantes de cette famille forment de vraies pistes d’atterrissages pour de nombreux pollinisateurs et leurs petites fleurs accessibles font le bonheur des syrphes (des mouches à l’aspect d’abeilles, de bourdons ou de guêpes).

Dessiner la carotte sauvage

Je te propose que l’on se concentre surtout sur la fleur, qui est la grosse difficulté ici. 

Comme nous l’avons vu, ce n’est pas une fleur, mais un ensemble de toutes petites fleurs que nous avons ici, qui forment une « inflorescence ». 

Pas facile donc de tout dessiner. L’autre difficulté est que ces fleurs sont blanches et dessiner quelque chose d’entièrement blanc n’est pas évident. 

C’est une approche que je te propose mais ce n’est évidemment pas la seule possible 😉.

Étape 2 : préciser la forme avec les espaces négatifs

Étape 4 : quelques détails en plus …

Étape 5 : les ombres

I – Traits de construction

1. Nous allons d’abord utiliser des traits de construction. Pour ça, si tu as un crayon bleu effaçable c’est parfait, autrement un crayon sec peut très bien faire l’affaire. Le trait doit être très discret pour pouvoir être corrigé facilement et ne pas te gêner au moment de passer au dessin. En suivant ton modèle, trace un ovale qui représente les contours externes de l’inflorescence. A cause du point de vue, le centre n’est pas tout à fait au milieu de l’ovale mais dans sa partie supérieure. Il est dans l’alignement de la tige. Pour bien le placer, prolonge la tige à l’intérieur de l’inflorescence

2. Toujours avec des traits de construction, nous allons tracer les contours. Pour ça, utilise un trait irrégulier qui représente les bords des fleurs. Les espaces hachurés sont des « espaces négatifs« . Visualiser ces formes et les dessiner à la place de dessiner l’inflorescence t’aidera beaucoup (ce qui est vrai pour tous les dessins en général)

II – Dessin

3. C’est le moment de tracer les contours ! Pour un effet de profondeur, une astuce générale est de mettre plus de détails au premier plan du dessin et moins à l’arrière-plan. Tu peux donc dessiner quelques fleurs au premier plan avant de tracer les contours. Trace ensuite les contours en s’appuyant sur les traits de construction.

4. Nous allons rajouter quelques détails à l’intérieur de l’inflorescence. Le but est de représenter quelques contours des fleurs à l’intérieur de l’inflorescence, en gardant ce principe d’ajouter plus de détails au premier plan.

5. La dernière étape est d’ajouter les ombres. Pour ça, visualise d’où vient la lumière. Ici, elle vient du coin en haut à gauche. Tu peux repasser certains contours pour les faire ressortir. Tu peux aussi utiliser une autre technique bien sûr comme l’aquarelle avec un noir très dilué par exemple (pour en savoir plus sur les ombres, tu peux aller faire un tour sur cet article).

Ressources en plus sur les plantes

En complément, voici 2 ressources en plus qui peuvent aussi t’intéresser pour apprendre à reconnaître les plantes :

• L’application « Plantnet » : cette appli propose différentes fonctionnalités dont une principale qui fonctionne très bien : la reconnaissance de plantes à partir d’une photo prise. Elle est très utilisé et bénéficie aussi d’une communauté importante

• Un guide de terrain, le « Guide Delachaux des fleurs de France et d’Europe ». C’est le guide que j’utilise depuis un petit moment maintenant. C’est un bon intermédiaire entre un guide très accessible (classement des fleurs par couleurs par exemple) et un guide très complet qui permet vraiment d’approfondir ses connaissances en botanique de terrain. Il contient des clés d’identification mais aussi de nombreuses illustrations qui le rendent plus accessible. Il couvre une bonne partie de la France mais ne contient pas les espèces de milieux comme la montagne ou le bassin méditerranéen.

Pour retrouver les autres minis-tutos, c’est par ici.Bons dessins et à très vite !