Comment dessiner régulièrement pour progresser en continu, tout en se faisant plaisir ?

Dans la première partie de cet article nous avons vu comment une toute petite action, comme dessiner quelques minutes chaque jour, pouvait, sur le long terme, faire une énorme différence.

 Si vous prenez le train en marche, je vous conseille d’aller jeter un œil à cette première partie avant de continuer 😉.

C’est l’idée centrale du livre « Un rien peut tout changer », de James Clear. Cet article en 2 parties reprend les principes et astuces de ce livre en les appliquant au dessin.

Dans la première partie, nous avons aussi vu comment initier une habitude comme l’habitude du dessin, beaucoup plus facilement. 

C’est le point de départ essentiel de toute habitude : le signal qui nous dit que c’est le moment de passer à l’action et de dessiner.

Sans lui, dessiner peut rester une intention qui ne se concrétise jamais.

Parmi les astuces pour démarrer plus facilement une nouvelle habitude nous avons vu :

• Définir un endroit et un moment précis pour son habitude, en définissant un jour et une heure (tous les jours à 8h par exemple) ou en la plaçant après une habitude déjà installée (« Après avoir rangé la table du petit déjeuner, je dessine quelques minutes »),

• Avoir un lieu dédié (une pièce, un bureau ou même un coin de bureau) pour son habitude de dessin, avec le matériel prêt et bien visible.

C’est la première étape, la première marche indispensable pour la suite.

Dans cette deuxième partie, nous allons voir les 3 étapes suivantes de la mise en place d’une habitude en détails avec des conseils concrets appliqués au dessin.

Pour rappel, ces 4 étapes sont :

• 1. Rendre l’habitude évidente (le déclencheur),

• 2. Rendre l’habitude attirante (l’envie),

• 3. Rendre l’habitude facile (la réponse),

• 4. Rendre l’habitude satisfaisante (la récompense).

C’est parti ! Bonne lecture ! 🙂

Étape 2 : rendre l’habitude du dessin attirante

Un fois le fait de dessiner rendu évident parce que vous savez précisément quand et où le faire, et que vous avez des indices visuels qui vous disent que c’est le moment (votre matériel et un espace de dessin), pour passer à l’action, il va falloir rendre le tout attirant.

L’ensemble de ces 4 étapes vise à désolidariser complètement l’habitude de dessin de la volonté, pour pouvoir la répéter tous les jours facilement, sans que cela dépende de votre motivation du jour.

Chaque étape est donc importante 🙂.

Les 4 étapes pour mettre en place une habitude (d’après James Clear, Atomic Habits)

L’idée de cette deuxième étape est qu’une fois le signal perçu qui vous indique que c’est le moment de dessiner, vous ayez automatiquement envie de le faire, sans forcer.

Bon, d’accord, mais comment on fait ça ?

En fait, le côté attirant vient de l’anticipation de la récompense, c’est-à-dire de ce que va vous apporter votre séance de dessin. 

C’est parce que vous savez, pour l’avoir vécu, que le fait de faire quelque chose va vous apporter du positif (du bien-être, de la joie, etc), que penser à cette action va vous donner envie de la faire.

Les astuces que l’on va voir sont à prendre comme des astuces pour initier l’habitude : elles peuvent paraître un peu artificielles pour certaines au départ, mais très vite, une fois l’habitude installée, vous n’en aurez plus forcément besoin : vous verrez directement l’intérêt de dessiner régulièrement en voyant vos progrès.

Associer le dessin à quelque chose que vous avez envie de faire

Dessiner doit rester un plaisir, c’est vraiment important de garder ça en tête. Dans l’idéal, la source de motivation sont les progrès visibles que l’on fait en dessinant régulièrement.

Mais des fois, et c’est tout à fait normal, on a moins envie. Les progrès ne sont pas toujours immédiatement visibles et ça peut finir par être frustrant ou décourageant.

James Clear nous donne un principe général ici :
« Ce qui est récompensé est répété, ce qui est puni est évité ». 

Si dessiner vous prend du temps, de l’énergie, et que vous ne voyez aucun progrès immédiat, vous aurez beaucoup moins de chance de répéter votre séance et d’en faire une habitude.

C’est là que cette astuce, au moins le temps d’installer l’habitude du dessin, est vraiment utile.

Si vous savez que vous allez faire quelque chose de plaisant juste après le dessin (et que vous le faite effectivement), votre esprit va associer le dessin à cette activité plaisante / à cette « récompense ».

Mettons que vous ayez envie de regarder une série ou de manger du chocolat. L’idée est de dessiner, puis de manger du chocolat ou de regarder une série juste après.

Si on reprend l’astuce de l’empilement d’habitude vue dans la première partie, ça peut donner quelque chose comme :

« Après avoir (habitude installée, petit déjeuner par exemple), je dessine quelques minutes. Après avoir dessiné, je fais (ce que vous avez envie de faire, manger du chocolat par exemple) »

Le dessin devient associé à la récompense qui vient juste après et ça devient plus facile de démarrer.

Une habitude est également plus attirante si elle est valorisée par des personnes qui nous sont proches, par la société dans laquelle on vit, ou par des personnes que l’on admire. 

C’est la prochaine astuce que nous allons voir 🙂.

Rendre la pratique du dessin agréable peut faciliter transformation en une habitude 🙂

Rejoindre une culture où l’habitude du dessin est valorisée

Si une habitude est valorisée et est normale dans la culture dans laquelle vous êtes, vous aurez bien plus de chance de la mettre en place.

James Clear parle de 3 niveaux :

• 1. Les proches : si dessiner est courant et valorisé dans votre famille ou dans votre cercle d’amis proches, vous aurez plus de chance de maintenir cette habitude,

• 2. La majorité : si la plupart des personnes ont mis en place cette habitude, elle sera également plus attirante,

• 3. Les personnes excellentes : si l’habitude est réalisée par des personnes que vous admirez et qui ont d’excellents résultats, vous aurez plus envie de la mettre en place (c’est le cas pour le fait de dessiner tous les jours, dont parlent des artistes comme Kim Jung Gi, Sorie Kim, Anastasiia Morozova ou John Muir Laws).

Qu’est ce que ça veut dire concrètement pour notre habitude de dessin ? 

Vous pouvez par exemple rejoindre une communauté de dessin en ligne (groupe facebook, forums, groupe lié à une formation en ligne, communauté discord, …) ou un club de dessin (ou en vous inscrivant à une lettre d’infos nature et dessin 😉).

Vous pouvez aussi vous renseigner sur les habitudes des personnes que vous admirez en dessin. 

Depuis que je farfouille pour trouver les meilleurs conseils de dessin, j’ai remarqué que dessiner tous les jours revient très souvent parmi des artistes de haut niveau.

Le dessin en lui-même n’est pas souvent valorisé clairement dans la société, on valorise plutôt des compétences d’analyse ou de réflexion …

Mais en creusant un peu, on peut changer de regard là-dessus puisque le dessin permet de développer des compétences qui sont vraiment valorisées pour le coup.

Voici quelques exemples, dessiner permet de développer :

• La mémoire (c’est une des meilleurs manière de mémoriser d’après différentes études récentes^1-3 , résumées pour une dans cet article),

• La créativité ⁴,

• Dessiner permet de développer attention et observation⁵

• La curiosité, qui permet de mieux apprendre et d’être plus créatif. 

Pour en savoir plus sur quelques bénéfices du dessin, vous pouvez vous rendre sur cet article.

À chaque fois que vous dessinez, ce sont ces compétences que vous travaillez. 

Enfin, vous pouvez dessiner avec un ami, quelqu’un de votre famille ou même un voisin. 

Vous pouvez le faire au même moment en direct (ou en visio) si c’est possible, ou en décalé en vous envoyant votre dessin ou le résultat de votre pratique du jour à chaque fois.

Cette astuce a plusieurs avantages :

• Ceux qu’on a vu : l’habitude est valorisée par quelqu’un qui vous est proche donc vous la trouverez automatiquement plus attirante,

• Vous partagez quelque chose avec cette personne, créez un moment et des souvenirs partagés,

• S’engager auprès de quelqu’un est motivant : c’est plus compliqué de se trouver des excuses puisque l’autre compte sur vous. Ça vous engage donc vous aide à maintenir votre habitude et ça aide aussi l’autre personne à maintenir son habitude de dessin,

• Vous pourrez vous soutenir, partager vos difficultés, conseils, astuces et découvertes.

Enfin, vous pouvez rendre le fait de dessiner plus facile et plus attirant en créant un « rituel de motivation ».

Famille, amis, communauté : entourez-vous pour dessiner et l’adoption de cette habitude sera plus facile (StockSnap, Pixabay)

Un rituel de motivation pour le dessin

Un rituel est quelque chose fait de manière répétée, pour se mettre dans le bon état d’esprit et se motiver.

Vous avez peut-être déjà vu la routine interminable de Nadal avant chaque point (qui énerve des fois ses adversaires). 

Djokovic aligne bien ses bouteilles au changement de côté. Idem pour Serena Williams ou Michael Phelps qui ont aussi leurs petits rituels. 

Ce n’est pas de la superstition, une étude⁶ a montré que ce genre de rituel permet réellement de booster la performance de ces sportifs en leur permettant de se mettre dans le bon état d’esprit.

Plus proche de nous, on parle parfois de rituel d’endormissement, pour retourner au calme et se préparer à s’endormir rapidement et passer une nuit reposante. 

Pour le dessin vous pouvez écouter une musique en particulier, ou un style de musique en particulier que vous aimez. Vous pouvez aussi vous préparer une boisson chaude, ou manger un bout de chocolat (oui, j’aime bien le chocolat 🙂), etc

À vous de voir le petit rituel de motivation que vous pourriez mettre en place de votre côté 😉.

Vous savez maintenant quand et où dessiner, et vous avez vraiment envie de le faire.

Dans l’étape 2 nous avons vu comment rendre l’habitude du dessin attirante en : 

• L’associant à quelque chose que vous avez envie de faire et en faisant cette chose juste après avoir dessiné,

• Rejoignant une culture où cette habitude est valorisée : dessiner avec un proche, rejoindre une communauté en ligne ou en physique (club ou association), voir comment les bénéfices du dessin sont valorisés collectivement, se renseigner sur les habitudes d’artistes professionnels que vous admirez,

• Mettant en place une routine de motivation, que vous répétez avant chaque séance (musique, boissons chaude, chocolat, … à vous de voir ce qui vous parle 😉).

Pour transformer cette action en habitude et le faire régulièrement, il va maintenant rendre le fait de dessiner le plus facile possible.

Étape 3 : Rendre l’habitude du dessin facile

Faciliter au maximum le passage à l’action

Bien souvent, on prend certaines habitudes, bonnes ou mauvaises, parce qu’elles sont juste faciles à faire. 

Regarder les épisodes d’une série les uns à la suite des autres (ils s’enchaînent tous seuls sur Netflix et autres plateformes de streaming), passer du temps sur YouTube ou regarder la télé par exemple.

Plus il y a de frictions et d’étapes pour réaliser quelque chose, moins vous aurez de chance de le faire. Inversement, moins vous avez de friction et d’étapes, plus vous aurez de chance de passer à l’action.

Le démarrage de votre séance de dessin doit donc être le plus facile et immédiat possible.

Pour ça vous pouvez avoir votre matériel déjà prêt qui vous attend. 

Si vous avez bien un endroit dédié pour le dessin, ce matériel peut être réuni à cet endroit et mis bien en vue.

Si vous avez besoin de matériel spécifique (aquarelle, crayons de couleurs, modèles pour dessiner, exercices à faire …), vous pouvez très bien tout préparer en amont, la veille par exemple.

Dans l’idéal, vous devriez pouvoir commencer à dessiner directement, dès que vous vous installez à votre espace de dessin.

Avec du matériel prêt et à portée de main, vous pourrez démarrer facilement et rapidement ! (Juraj Varga, Pixabay)

Maîtriser les moments décisifs et automatiser son habitude

L’idée ici est que certaines actions isolées peuvent vous engager et faciliter énormément la mise en place d’une habitude.

Si vous voulez manger équilibré par exemple, le moment des courses est un moment crucial : vous ne serez pas tenté par ce que vous n’achetez pas.

Voici quelques idées d’actions uniques qui vous engagent et facilitent le fait de dessiner régulièrement :

• Acheter un carnet pour faire ses dessins,

• S’inscrire à une newsletter de dessin (sur ce blog ou chez un autre créateur de contenu 🙂) ou à la chaîne YouTube d’un formateur en dessin pour recevoir des conseils réguliers,

• S’inscrire à un cours unique ou à un cours avec un système d’abonnement et des tutos réguliers pour avoir un côté engagement et motivation,

• Se faire offrir du matériel ou un livre pour apprendre à dessiner. C’est engageant puisque en quelque sorte ça reviens à signaler aux autres que c’est quelque chose d’important pour vous, ce qui entraîne forcément quelques rappels du type
  « En fait, tu en es où de ta pratique de dessin ? ».
  Bon, ça peut être énervant, mais ça peut aussi inciter à s’y remettre ou à être régulier 🙂.

Dans le même idée, vous pouvez prendre un engagement social en parlant de l’habitude de dessin que vous voulez mettre en place : sur les réseaux sociaux ou auprès de vos proches, familles, amis, …

La prochaine astuce est absolument centrale pour mettre en place notre habitude de dessin : nous allons voir la règle des 2 minutes.

Simplifier le plus possible avec la règle des 2 minutes

Pour James Clear, une habitude ne doit surtout pas être vue comme un challenge. 

Si vous avez pris l’habitude de dessiner tous les jours 30 minutes, et bien, pour l’auteur, l’habitude en tant que telle n’est pas la séance de 30 minutes mais les petites actions qui la précède.

L’idée est de faire notre habitude à chaque fois qu’on la définit, sans exception, et à long terme.

Dessiner 30 minutes peut paraître compliqué certains jours et il y a des risques de manquer une fois, puis 2, puis de doucement commencer à abandonner.

Le conseil de l’auteur ici est qu’une habitude ne doit pas prendre plus de 2 minutes. 

L’habitude en tant que telle peut être de vous asseoir, ouvrir votre carnet, prendre votre crayon, et éventuellement faire un petit exercice d’échauffement. Le tout en moins de 2 minutes.

Bon, peut-être que vous vous dites à ce moment que ça ne sert pas à grand chose, seulement 2 minutes …

En fait, le but est de rendre ces 2 minutes faciles, et répétées à chaque fois sans effort, de manière automatique. 

Petit à petit, vous vous ferez à l’idée que vous êtes quelqu’un qui dessine tous les jours et ça deviendra beaucoup plus facile de vous y tenir.

Après ces 2 premières minutes, vous serez lancé et vous pourrez continuer votre séance de dessin si vous avez le temps et que vous le souhaitez.

 Mais au début, commencer à dessiner dois être vu comme quelque chose de facile et non comme un challenge. 

Pour démarrer, limitez vous à 2 minutes.

Une fois que ce sera devenu évident, automatique, vous pourrez poursuivre avec une séance et travailler un point en particulier. L’important est de répéter ces 2 minutes à chaque fois que vous l’avez défini pour que ça devienne une habitude.

Ne grillez pas les étapes, on cherche la régularité avant tout 😉.

Une nouvelle habitude ne devrait pas prendre plus de 2 minutes 😉 (Bruno, Piyabay)

• Ayant tout à portée de main pour démarrer : carnet / feuilles, outils de dessin, à un endroits visible et définis,

• Réduisant votre habitude à 2 minutes, aux 2 premières minutes de votre séance de dessin par exemple. C’est ça que l’on va essayer de répéter régulièrement pour le faire ensuite facilement, sans y penser, et pour assimiler l’idée que vous êtes quelqu’un qui dessine tous les jours.

À ce stade, vous avez fait votre séance de dessin. 

Pour transformer cette action unique en habitude, il va falloir la répéter. Pour ça, le fait de dessiner doit être associé à un bénéfice immédiat. C’est ce qui vous donnera envie de répéter cette action et de maintenir vos efforts.

C’est ce que je vous propose de voir tout de suite avec la 4ème et dernière étape.

Étape 4 : Rendre l’habitude du dessin satisfaisante

Une action est répétée si elle est perçue comme satisfaisante immédiatement, d’une manière ou d’une autre.

C’est le point le plus important pour transformer notre séance de dessin isolée en une habitude répétée dans le temps.

C’est cette étape qui va nous permettre de boucler la boucle de l’habitude.

La plus grande source de motivation est de voir que l’on progresse. Mais parfois, ces progrès sont discrets, ou mettent du temps à arriver … 

Et si on mise tout sur la réserve de bonne volonté que l’on a au départ … cette réserve n’est pas illimitée et sans résultats visibles le risque est de lâcher l’affaire.

La première astuce est donc de rendre les progrès visibles avec un indicateur visuel.

Rendre les progrès visible avec un indicateur visuel

L’idée est d’avoir un indicateur qui vous montre visuellement que vous avez fait l’habitude un certain nombre de fois.

Vous pouvez simplement suivre votre habitude en notant à chaque fois que vous l’avez fait.

La première manière de faire est d’utiliser un « tracker d’habitude ». 

En utilisant une application smartphone (l’application « HabitNow » est vraiment très bien par exemple pour ça), un calendrier papier, ou un calendrier dessiné dans votre carnet, notez simplement avec une croix chaque fois que vous avez fait votre séance de dessin.

Ce simple petit geste joue sur plusieurs aspects : vous voyez concrètement le nombre de fois où vous avez réalisé votre habitude, avec le nombre de jours total et le nombre de jours d’affilée par exemple.

Ça crée donc une satisfaction immédiate et concrète.

Il y a aussi une sorte d’engagement qui se crée tout seul : essayez de ne pas «briser la chaîne» et de ne pas louper une séance (ça fait x jours que je dessine d’affilée que je dessine, ce serait dommage de ne pas le faire aujourd’hui).

Dans ce cas, le fait de suivre votre habitude doit devenir aussi une habitude.

Pour vous aider, vous pouvez utiliser l’empilement d’habitude en notant par exemple « Après avoir fait (habitude installée, pris le petit déjeuner par exemple), je dessine 2 minutes, puis je coche la case du jours sur mon calendrier / application ».

Attention, point très important ici : ne tombez pas dans le piège du « tout ou rien ».

Ça peut arriver que l’on ne puisse pas dessiner pour telle ou telle raison, et ce n’est pas du tout un problème. Ce n’est pas parce que vous avez loupé une fois qu’il faut abandonner, ça peut arriver et c’est tout à fait normal 🙂.

Par contre, essayer de ne surtout pas louper 2 fois de suite. Un fois c’est un imprévu ou une erreur, 2 fois c’est le début d’une nouvelle habitude.

Une autre manière de suivre une habitude visuellement dont parle James Clear, est d’avoir 2 boîtes ou bocaux. 

Un est rempli de petits éléments comme des trombones, l’autre est vide. À chaque fois que vous dessinez, vous passez un trombone de la boîte pleine vers la boîte vide. Vous verrez la boîte se remplir de jour en jour ce qui indiquera votre progression et vous donnera envie de poursuivre.

Un simple carnet où vous gardez une trace de vos dessins (en datant à chaque fois votre séance), peut aussi vous permettre de rendre le fait de dessiner tous les jours visible et satisfaisant.

À vous de voir ce qui vous parle le plus en expérimentant 🙂.

Un tracker d’habitude comme l’application HabitNow peut énormément aider !

Associer l’habitude du dessin à une récompense immédiate

Comme on l’a vu, c’est très important d’avoir un sentiment de satisfaction associé à votre habitude.

Le truc ici, que nous avons déjà vu en partie pour l’étape 2 (rendre l’habitude attirante), est d’associer le dessin a quelque chose que vous avez déjà envie de faire. Vous pouvez le faire avant, pendant ou après.

Par exemple écouter une musique que vous aimez, manger un bout de chocolat ou vous faire une boisson chaude.

J’ai eu un peu de mal personnellement avec cette idée, puisque ça peut donner l’impression d’une carotte ou d’un retour au moment où on pouvait nous dire « Si tu fais tes devoir, tu pourras regarder la télé ».

L’idée ici est plutôt de se dire qu’il y a quelque chose d’important pour nous que l’on a choisi de faire (dessiner), et de se demander comment on peut rendre cette habitude plus agréable pour qu’elle soit plus facile à installer.

Dans cette optique, mettre en place une petite routine, avec de la musique, une petite boisson chaude par exemple, a tout son sens et peut vraiment aider à installer l’habitude du dessin.

À vous de voir comment vous pouvez rendre votre session plus agréable pour associer ce fameux sentiment de satisfaction que l’on cherche dans cette dernière étape à votre séance de dessin (je teste le demi carré de chocolat de mon côté et ça fonctionne plutôt bien pour moi 🙂).

Vous connaissez maintenant tous les secrets made in James Clear pour transformer le dessin en une habitude facile à mettre en place et à répéter dans la durée.

Dans cette 4ème étape, nous avons vu comment rendre une habitude satisfaisante en : 

• Suivant cet habitude avec un calendrier, une application, ou un carnet (en datant ses séances) ou un système de 2 pots avec des trombones,

• Associant l’habitude du dessin à quelque chose que l’on aime, et en le faisant avant, pendant, ou après.

Transformer le dessin en une habitude facile à tenir et plan d’action pour tester

Les 4 étapes : résumé

James Clear propose 4 étapes, que nous avons vu en détail dans cet article, pour mettre en place n’importe quelle habitude. Nous avons vu des idées pour adapter ces conseils à la pratique du dessin.

Voici un petit résumé visuel de ces 4 étapes.

Résumé des 4 étapes

Comment continuer à progresser une fois l’habitude installée

Mettre en place une habitude de dessin vous permettra de progresser régulièrement dans votre pratique.

Un risque pour une habitude comme le dessin, quand on cherche à progresser, est de transformer le dessin en une routine qui n’est jamais questionnée. 

Le risque est alors de répéter les mêmes erreurs sans s’en rendre compte, et finalement de stagner.

Le secret pour progresser est d’associer une habitude à une « pratique délibérée », c’est-à-dire une pratique où on a un regard sur ce que l’on fait et sur sa progression (sans se mettre de pression pour autant).

Se demander de temps en temps où on en est, ce qui peut être amélioré (en fonction de vos envies de dessin), peut faire toute la différence. 

Vous pouvez reprendre l’idée des 1% de progression que nous avons vu dans la première partie : même une toute petite progression, mais régulière, a un énorme impact sur le long terme.

Voyez le tout petit truc que vous pouvez améliorer facilement sur le moment et concentrez-vous là-dessus.

Vous pouvez choisir de travailler pendant un temps défini (une semaine, un mois, 3 mois, en fonction d’où vous en êtes et de la compétence travaillée) tel aspect qui vous intéresse. À la fin, vous faites un bilan et vous décidez si vous continuez sur ce point ou si vous passez à autre chose.

Le truc est de partir de ce qui vous intéresse, comme sujet ou comme type de résultat, puis, à partir de là, de voir les exercices et conseils qui peuvent vous aider (et de les intégrer à la suite de votre habitude de 2 minutes de dessin).

Pour bien intégrer tous ces conseils, je vous recommande chaudement de reprendre ce que nous avons vu dans chaque étape, et de prendre quelques minutes pour voir comment vous pourriez l’appliquer de votre côté.

Quand et où dessiner ? Après quelle habitude déjà installée dessiner ? Comment rendre le démarrage rapide et facile ? Comment avoir un sentiment de satisfaction immédiat ? 

Reprenez tout ça tranquillement, c’est ce qui fera toute la différence pour installer une habitude facile à mettre en place et à tenir sur la durée 😉.

Cet article vous à plu et où vous a aidé ? 

N’hésitez pas à le partager à quelqu’un qui essaye aussi d’installer une habitude de dessin régulière. 

Et si vous avez des questions ou partages, rendez-vous dans l’espace commentaires un peu plus bas, j’y répondrai avec plaisir 🙂.

Bons dessins et à très vite !

Ressources

Fabien Olicard, Mes 5 Meilleurs Hacks de Cerveau pour la Rentrée, YouTube, 2025 

(1) Wammes, J.; Meade, M.; Fernandes, M. The Drawing Effect: Evidence for Reliable and Robust Memory Benefits in Free Recall. Q. J. Exp. Psychol. 2006 2015, _69_, 1–62. https://doi.org/10.1080/17470218.2015.1094494

(2) Meade, M. E.; Wammes, J. D.; Fernandes, M. A. Drawing as an Encoding Tool: Memorial Benefits in Younger and Older Adults. Exp. Aging Res. 2018, 44 (5), 369–396. https://doi.org/10.1080/0361073X.2018.1521432

(3) The Surprisingly Powerful Influence of Drawing on Memory – Myra A. Fernandes, Jeffrey D. Wammes, Melissa E. Meade, 2018

(4) Dessiner grâce au cerveau droit

(5) Loudon, G. H.; Deininger, G. M. The Physiological Response to Drawing and Its Relation to Attention and Relaxation. J. Behav. Brain Sci. 2017, 07 (03), 111–124. https://doi.org/10.4236/jbbs.2017.73011.

(6) Rupprecht, A. G. O., Tran, U. S., & Gröpel, P. (2024). The effectiveness of pre-performance routines in sports: A meta-analysis. International Review of Sport and Exercise Psychology, 17(1), 39–64.

Où trouver ces livres :

– Un rien peut tout changer : Leslibraires.fr | Cultura | Fnac | Amazon

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