Et si méditation et dessin nature étaient plus proches qu’on ne le croit ?
Ce week-end, j’ai fait un mini stage de (re)découverte de la méditation à Paris avec l’association « Reso ».
Le parallèle avec le dessin nature m’a sauté aux yeux et je me suis dit que ça pourrait être l’occasion de faire un petit article avec un retour d’expérience.
D’autant plus qu’il y a pas mal d’idées reçues sur la méditation qui sont bien loin de ce que j’ai pu vivre ce week-end.
Le thème de ces 2 jours était « Trouver sa place », et était centré sur le fait d’être curieux, attentif, présent au monde qui nous entoure, et aux choses que l’on trouve parfois les plus ordinaires.
C’est un peu la même approche que l’on peut avoir quand on fait du dessin nature ou que l’on tient un journal nature : la curiosité, l’attention, l’émerveillement sont au cœur du dessin nature comme je l’aime et comme j’essaye de le faire passer sur ce blog.
C’était donc vraiment intéressant de voir une autre approche que le dessin qui n’est pas si différente quand on y regarde d’un peu plus près.
Je vous en dis plus tout de suite !
Bonne lecture et bonne découverte ! 🙂
Une approche de la méditation loin des idées reçues
Comme pas mal de personnes je pense, quand j’ai entendu le mot « méditation » pour la première fois et que j’ai commencé à me renseigner sur le sujet, j’ai d’abord vu ça comme une super technique pour être moins stressé, moins bousculé par des émotions fortes ou “négatives”, plus calme, plus zen et plus efficace.
Sauf que … ça ne marche pas du tout.
Être tout le temps zen et calme, malgré tout ce que l’on peut entendre, en pratique, ça ne fonctionne pas.
En tout cas, après pas mal de tentatives, ça n’a jamais fonctionné pour moi.
Et avec un peu de recul, à moins de vouloir se transformer en légume ou en robot, ce n’est pas forcément une bonne idée …
Et puis j’ai découvert l’approche de cette association, Reso, qui met en avant le fait d’être plus présent, plus curieux et plus ouvert aux autres et au monde qui nous entoure.
Par la méditation, mais aussi par l’art et la philosophie.
Médiation et dessin, quelques points communs
Le dessin nature et le Nature journaling m’ont permis de retrouver ce que j’aime dans la nature : observer, découvrir des choses et s’émerveiller de l’incroyable complexité et beauté du vivant.
Ce qui m’a marqué ce week-end, c’est que si on enlève la partie dessin, l’approche que l’on a vue est finalement très proche.
La pratique de base est de se poser, être attentif aux sons, puis au corps, puis au souffle, sans chercher à contrôler quoi que ce soit.
En Nature journaling / avec un journal nature, on est attentif à ce que l’on perçoit, à ce que l’on voit, mais aussi aux sons, odeurs et textures, qui sont autant de manières de percevoir et de comprendre le monde vivant.
La différence est que l’on s’aide alors de la prise de note et du dessin.
En méditation, l’approche est donc un peu plus directe, il n’y a pas d’intermédiaire.
Un petit exercice qui peut paraître un peu bizarre à priori que l’on a fait, est de prendre le temps d’observer pendant assez longtemps quelque chose (un bouquet de fleurs ici).
Observer en prenant son temps est quelque chose que l’on peut faire si on veut dessiner, mais simplement prendre du temps pour observer quelque chose, sans rien faire d’autre, c’est quelque chose que personne ne fait (ça à quand même duré entre 5 et 10 minutes).
Juste observer et se laisser la possibilité d’être touché parce que l’on voit, c’est assez rare.
Être sensible et touché par le monde qui nous entoure, c’est la possibilité d’être plus curieux, de faire plus de découvertes, mais c’est aussi la matière de base pour l’inspiration artistique : poésie, dessin, peinture, …
Toutes ces approches artistiques sont des manières sensibles de retranscrire un vécu ou une émotion. Mais pour ça, il faut déjà ressentir cette émotion ou ce vécu en étant sensible au monde qui nous entoure.
C’est ce que nous avons exploré dans la suite du week-end avec un petit atelier « haïkus ».

Les choses les plus banales et quotidiennes inspirent souvent les artistes !
(Nature morte aux pommes, Paul Cézanne)
Méditation, Haïku et Nature journaling
Les haïkus sont une forme de poésie originaire du Japon.
Ils sont traditionnellement structurés en 3 vers courts, qui se basent directement sur un vécu.
Ils font très souvent référence à la nature, aux saisons et à l’environnement en général.
L’humour est souvent présent avec un élément qui surprend pour finir le haïku.
« Une fourmi grimpe,
lentement, lentement,
le Mont Fuji » – Issa
Ils permettent de transmettre en quelques mots, et de manière sensible, une expérience vécue.
C’est une autre manière d’intégrer un moment vécu dans la nature et ils peuvent être inclus dans une page de Nature journaling.
Après avoir passé 10 minutes à regarder notre bouquet de fleurs, nous avons fait un mini atelier d’écriture de haïkus.
L’idée était de parler de notre vécu, à ce moment ou un peu plus tôt dans la journée, en écrivant un haïku.
La forme courte est une grosse contrainte et une difficulté mais aussi c’est ce qui permet de vraiment aller directement à l’essentiel pour concentrer une expérience en quelques mots.
On se demande alors : Qu’est ce qui est vraiment important et que je veux transmettre dans ce que j’ai vécu ? Quels mots utiliser précisément ?
C’était une belle première expérience et ça m’a donné envie de retenter ça pendant ma prochaine sortie dessin en extérieur / nature journaling pour retranscrire et résumer une rencontre nature avec une autre approche que d’habitude.
Ce que j’ai (re)découvert pendant ce week-end de méditation
La méditation est extrêmement simple, puisqu’il s’agit de s’asseoir, de ne rien faire et de regarder ce qu’il se passe.
C’est simple mais ce n’est pas facile pour autant et pas toujours confortable.
Et pourtant j’y reviens souvent et ce week-end m’a permis de remettre les pieds dedans.
Le thème du week-end m’a énormément parlé puisque l’on a vu comment oser regarder vraiment les choses et être touché par elles.
Et ça, même quand on sort souvent dans la nature et que l’on dessine, ce n’est vraiment pas évident.
Le monde paraît alors un peu plus vivant, un peu plus animé.
Les choses qui nous entourent sont moins perçues comme des objets ou comme un décor dans lequel on se promène.
Il paraît plus vivant à partir du moment où on a senti comment ces choses, une fleur, un arbre, un oiseau, peuvent nous toucher.
Et il y a aussi ce sentiment discret qui apparaît de ressentir un peu plus de gratitude pour ce vivant incroyable qui nous entoure et que l’on peut observer tous les jours.
Ça peut paraître un peu bizarre et pas très concret dit comme ça et c’est assez difficile à décrire.
Dessiner la nature, faire du nature journaling, prendre des notes et observer avec curiosité est peut être une manière plus simple d’appréhender ce que l’on fait en méditation puisqu’il s’agit un peu de la même chose : apprendre à être plus curieux, plus attentif, ouvert et sensible au monde qui nous entoure et s’émerveiller un peu plus à chaque fois.
Tout ce petit mélange, fait que je me sens plus curieux, plus attentif et j’ai plus envie encore d’observer la nature pour y faire des découvertes et m’émerveiller un peu plus.
C’est comme voir avec des yeux un peu plus neuf et pouvoir observer bien plus de choses qu’avant.

Comment faire avec les moyens du bord …
toutes les occasions sont bonnes pour un petit croquis !
Conclusion
Le dessin a souvent été mêlé à la méditation, par exemple au Japon avec un style très caractéristique des maîtres zen : un dessin en noir et blanc au pinceau, quelques traits qui vont à l’essentiel, des paysages …
Si ces deux pratiques sont parfois associées c’est qu’il y a de nombreux points communs et qu’elles se nourrissent entre elles.
Comme nous l’avons vu, la curiosité, l’attention, et l’émerveillement se retrouvent à la fois dans le dessin et dans la méditation.
Apprendre à être plus présent, plus attentif et plus sensible au monde qui nous entoure, nourrit le dessin nature et permet d’aller un peu plus loin.
Ce week-end m’a vraiment donné envie de creuser les liens entre ces deux pratiques et d’expérimenter les approches sensibles pour observer et découvrir la nature grâce à un journal nature.
Il y a énormément de possibilités pour apprendre à donner une forme à un moment passé dans la nature et le capturer dans son carnet : prendre en notes les sons, les textures, les odeurs, utiliser des poèmes et haïkus, …
N’hésitez pas à me dire en commentaires en bas de page si ces approches vous intéressent, je pourrais vous en parler un peu plus dans de prochains articles 🙂.
Pour aller plus loin et voir comment les approches sensibles et le dessin peuvent vous permettre de découvrir la nature, vous pouvez télécharger le guide gratuit juste en dessous 😉.
J’espère que cet article vous a plu !
Bons dessins, bonnes explorations nature et à très vite !
Ressources
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