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Quel matériel choisir pour dessiner la nature sur le terrain ? Quand on s’intéresse au matériel créatif, on peut vite se retrouver noyé par tout le choix qui s’offre. Et oui, pas facile de s’y retrouver.

Chaque outil ouvre des possibilités différentes et quand on commence ça peut être un vrai casse-tête de savoir quel matériel choisir. D’autant que le matériel créatif peut vite coûter cher.

Dessiner sur le terrain présente aussi des contraintes spécifiques. Qui dit contraintes spécifiques dit aussi matériel spécifique.

Dans cet article nous allons voir quel matériel choisir pour commencer à dessiner sur le terrain. Nous verrons le matériel indispensable, le matériel pour aller un peu plus loin et enfin quelques idées d’outils pour aller plus loin dans l’observation de la nature et donc s’offrir de nouvelles possibilités de dessins.

C’est parti !

Le matériel indispensable

Quels sont les outils qui peuvent être emportés rapidement et facilement sur le terrain pour commencer à dessiner ?

Une contrainte importante qui va faire que vous allez dessiner ou non est la facilité à regrouper et emporter votre matériel.

Vous avez alors 2 principales options :

  • Choisir un kit de dessin minimaliste, que vous enrichirez au fur et à mesure.
  • Partir sur un kit assez complet, et enlever des outils au fur et à mesure en fonction de ce que vous utilisez réellement.

En pratique, la solution que je vous conseille et que j’ai adopté de mon côté se situe entre ces 2 options : avoir les outils principaux avec soi, quelques outils en plus à tester en fonction de ce qui vous tente (couleurs, médiums, etc) et ajuster au fur et à mesure (enlever ou rajouter des outils).

Voyons tout de suite le premier outil indispensable pour dessiner en extérieur : le carnet de dessin.

Matériel pour dessiner la nature sur le terrain : carnet, crayons, pinceau, aquarelle, gomme

Avec un carnet, quelques crayons et de quoi rajouter de la couleur vous aurez l’essentiel pour démarrer ! 

Le carnet

Le carnet de dessin est le premier outil indispensable.
Il peut être emmené facilement sur le terrain et permet de garder une trace de ses précédents dessins.
De cette manière ils peuvent être rangés et être retrouvés facilement.

Les feuilles volantes sont vraiment à éviter. C’est la meilleure manière de ne pas savoir où les ranger, de les perdre et de finir par se décourager à cause de la difficulté à s’organiser.

Le format

Au niveau du format, je vous conseille un format A4.
C’est un bon compromis je trouve.

Il permet d’avoir de la place pour être créatif sur votre feuille et reste suffisamment peu encombrant pour être emmené facilement sur le terrain.

C’est bien sûr un choix personnel et l’important est avant tout que votre carnet vous plaise 🙂.

Epaisseur du papier

Un point super important est l’épaisseur du papier. Pour faire ce choix, tout dépendra des techniques que vous voulez utiliser.

Les techniques « humides » (feutre, aquarelle, etc) demanderont un papier plus épais que les techniques « sèches » (graphite, crayons de couleurs, etc).

Logiquement, une feuille plus épaisse sera en général plus chère et les carnets avec ce type de feuilles auront moins de pages.

Si vous utilisez uniquement des techniques sèches, un papier de 90g/m² par exemple pourra être suffisant.

Par contre vous risquez d’être assez vite limité dans les techniques que vous pourrez utiliser.

Si vous partez sur des techniques humides, un bon carnet se situera aux alentours des 200g/m².

Ce genre de carnet vous permettra d’utiliser toutes les techniques possibles.
Le top pour l’aquarelle par exemple est une feuille de 300g/m², mais ces feuilles sont épaisses, plus chères, et vraiment peu pratiques pour le format carnet.

Enfin, si vous utilisez principalement des techniques sèches et de temps en temps des techniques humides, une épaisseur de papier entre 110g/m² et 200 g/m² peut être une bonne solution.

Une dernière idée est d’utiliser un carnet avec des feuilles adaptées aux techniques sèches et de réaliser vos aquarelles à part sur d’autres feuilles que vous pourrez coller directement dans votre carnet. Ça peut être une bonne solution si vous utilisez très peu de techniques humides mais que ça vous arrive de temps en temps.

Quelques exemples de carnets

Petite précision, je n’ai pas acheté et testé tous ces carnets, seulement un dont je vous parle dans ce paragraphe et qui me convient tout à fait.

Pour ces références, je me suis donc basé sur les avis, les caractéristiques (nombre de pages, épaisseur du papier) et sur le prix. Il y a peut être de meilleurs carnets qui existent sur le marché. Ces exemples peuvent déjà vous donner un aperçu concret 🙂.

Techniques sèches

Cultura propose un carnet de la marque Clairefontaine, avec 192 pages et une épaisseur de papier de 90g/m² pour une dizaine d’euros.
Voici ses références :

  • « Carnet croquis, format A4 21 x 29.7 cm – Age Bag – Clairefontaine – 192 pages unies – Noir »

Techniques humides / mixtes
Je ne suis pas un grand fan d’Amazon, mais il faut reconnaître qu’ils ont certaines choses qu’on ne retrouve pas ailleurs.

Voici 2 exemples de carnets que vous trouverez sur ce site :

Un carnet A4 de 96 pages, avec une épaisseur de papier de 200 g/m², pour environ 12€ :

  • « OfficeTree Cahier de Dessin Spirale A4-96 Pages 200g Papier Blanc – Format Vertical »
Un carnet A4 de 80 pages, avec une épaisseur de papier de 200 g/m², pour environ 15€ : 
  • « Carnet à Dessin Relié, A4 – Papier Très épais (200 GSM) – à Spirales, pour les Enfants et les Professionnels, pour Dessiner et Réaliser des Croquis – 21 x 29 cm, 40 feuilles / 80 Pages »

Techniques sèches et techniques légèrement humides
J’ai trouvé le carnet que j’utilise en ce moment chez Cultura pour une dizaine d’euros. Il contient 110 feuilles et à une épaisseur de papier de 110g/m².

Il permet d’utiliser l’aquarelle si vous ne mettez pas beaucoup d’eau. Par contre, le feutre noir se voit par transparence :

  • « Album croquis A4 – Monali » (à retrouver sur le site de Cultura ou en boutique)
Carnet de dessin A4

Le format A4 laisse pas mal de possibilités et reste pratique à transporter

Conseils généraux
Au-delà de l’aspect technique et pratique, c’est très important que votre carnet vous plaise. Si vous avez plaisir à prendre et utiliser votre carnet, vous aurez beaucoup plus de chances de le faire 🙂.

Si vous avez un magasin d’arts créatifs près de chez vous, une bonne option est d’aller voir directement dans ce magasin les carnets proposés. Si besoin, en complément des conseils que je vous donne ici, vous pourrez demander à un vendeur des conseils en fonction de vos envies et des techniques que vous souhaitez utiliser.

Quelques crayons vont ensuite être nécessaires pour dessiner sur ce tout nouveau carnet que vous avez choisi.

Les crayons

Types de crayons

Ici aussi, vous avez 2 principales options :

  • Les crayons graphites classiques 
  • Les portes-mines

Tout dépend de ce avec quoi vous êtes le plus à l’aise.
J’ai une préférence pour les portes-mines, qui ont l’avantage de ne pas demander à être taillés sans arrêt pour avoir une épaisseur de trait régulière.

Niveau artistique, ils laissent sans doute moins de liberté qu’un crayon classique mais sont plus pratiques pour le terrain. A vous de voir en fonction de vos préférences donc 😉.

Les types de mines

On distingue 2 types de mines : les mines « grasses » et les mines « sèches ».
On les reconnaît à leur petit nom.

Les mines grasses ont un chiffre suivi de la lettre « B ». On trouve par exemple des mines « B », « 2B », « 4B », etc, jusqu’à 10B.

Plus le chiffre est élevé, plus la mine sera grasse.
Plus une mine est grasse, plus le trait sera foncé sur le papier sans pour autant appuyer plus fort.

Le principe est le même pour les mines sèches sauf qu’on remplace la lettre « B » par un « H ». Plus le chiffre est élevé, plus le crayon sera « sec ».
Plus un crayon est sec, moins il marque le papier. Le trait est plus discret et plus facile à effacer.

Enfin, on a le classique crayon HB, ni trop sec, ni trop gras.

A vous de tester pour voir ce qui vous convient le mieux.
L’idéal est d’avoir un crayon sec et un crayon gras avec soi.

En pratique, changer de crayon sur le terrain n’est pas très confortable. Il vaut mieux un crayon qui permette de faire à la fois des traits foncés et des traits plus discrets.
Je me suis personnellement habitué à un crayon 4H mais une meilleure option si vous ne deviez emporter qu’un seul crayon sur le terrain serait un HB je pense.
Il vous permettra de mieux représenter les ombres en faisant des traits plus marqués qu’un crayon sec comme un 4H.

Epaisseurs de mines

Si vous utilisez un porte-mine, vous aurez le choix entre différentes épaisseurs de mines.

Une assez polyvalente est 0.5 mm, c’est ce que je vous conseille si vous ne devez en choisir qu’une. Pour les détails, une bonne option est une mine de 0.3 mm.

J’aime bien ce type de mine pour dessiner les yeux ou certains poils par exemple. C’est vraiment pour aller plus loin, ce crayon n’est pas indispensable pour démarrer.

Un crayon taillé pour les proportions 

Sur le terrain, en général, on veut aller assez vite et éviter de gommer et recommencer son dessin 50 fois.
Une bonne approche pour ça est d’utiliser des traits de construction. Vous pouvez trouver un exemple de cette approche dans
cet article.

Pour ça, un crayon super pratique est le « Non-photo blue pencil col-erase #20028 » de Prismacolor.

Ce crayon bleu est très discret et vous permettra de tracer vos traits de construction puis de venir faire votre dessin directement par dessus, sans avoir besoin de les effacer. Ces traits vous aideront à dessiner aux bonnes proportions et leur couleur bleu fera que vous ne serez pas dérangé au moment de passer à la phase dessin.

Si vous numérisez vos dessins, ce crayon ne se voit pas au scanner. Enfin, si vous utilisez de l’aquarelle, la peinture recouvrira le crayon qui ne se verra plus, donc pas besoin de l’effacer là non plus.
Pas facile à trouver en France, je l’ai trouvé en vente dans cette boutique en ligne.

Crayon bleu "Non photo blue Pencil #20028" de Prismacolor

Le « Non photo blue pencil #20028 » de Prismacolor est
super pratique pour les proportions !

Gomme

Le dernier outil indispensable à emmener sur le terrain est une petite gomme.

Je vous conseille de ne pas trop l’utiliser, ce n’est vraiment pas pratique de jongler entre la gomme et les différents crayons, effacer, recommencer, …

A la place, je vous conseille plutôt d’utiliser des traits de construction, tracés avec un crayon sec ou un « non photo blue pencil », puis d’ajouter les traits définitifs par dessus.

La gomme servira surtout à rendre le dessin un peu plus propre si besoin et effacer des traits de constructions qui seraient trop visibles.

Une solution très pratique pour ça, qui prend peu de place, est le crayon-gomme « Tombow Mono-zero ».

Crayon-gomme "Tombow Mono-Zéro"

Un outil bien pratique pour corriger un dessin

Avec tout ça, vous avez l’essentiel pour vous lancer dans le dessin sur le terrain.
Dans la prochaine partie, je vous propose de voir quel matériel choisir pour aller un peu plus loin et ajouter de la couleur à vos dessins.

La couleur

Ajouter de la couleur à vos illustrations est un vrai plus.
Que ce soit pour rendre vos dessins un peu plus sympa, ou pour noter une couleur importante pour identifier la plante ou l’animal que vous observez. Vous aurez alors besoin d’outils spécifiques.

Ces outils doivent répondre aux contraintes du terrain : prendre peu de place et être pratiques et rapides à utiliser.

Je vois 2 principales solutions qui ont ces caractéristiques : les crayons de couleurs et l’aquarelle.

D’autres solutions existent bien-sûr, à vous d’expérimenter et de voir ce qui vous plaît le plus (crayons aquarellables, feutres, feutres solubles, pastels, etc) 😉.

Crayons de couleur Prismacolor, palette pour l'aquarelle et pinceau

2 options bien adaptées au dessin en extérieur

Crayons de couleurs

Des crayons de qualité n’auront rien à voir avec des crayons bas de gamme en termes de rendus (qualité des pigments, possibilité de faire des superpositions et de mélanger les couleurs, …).

Vous pouvez acheter ces crayons dans un coffret ou les prendre à l’unité dans un magasin d’arts créatifs.

Tout dépend de votre utilisation : dans un coffret, les crayons seront souvent moins cher à l’unité mais il y aura peut-être certaines couleurs que vous n’utiliserez pas.

Si par exemple vous utilisez les crayons de couleur uniquement pour ajouter des détails par dessus de l’aquarelle, ça peut être intéressant de prendre les crayons à l’unité.

Si vous utilisez les crayons de couleurs comme technique principale, le coffret peut par contre être une bonne solution.

D’après mes recherches, 3 types de crayons sortent du lot :

  • Les Prismacolor Premier
  • Les Prismacolor Premier Verithin
  • Les Faber-castell Polychromos

Ces crayons sont de qualité et peuvent être utilisés en combinaison avec de l’aquarelle.
De mon côté, j’ai opté pour les Prismacolor premier Verithin. Leur mine est dure ce qui en fait de bons crayons pour ajouter des détails sur de l’aquarelle (c’était mon principal objectif). Ils sont aussi assez fins donc pratiques à emmener sur le terrain.

Attention quand même, le crayon blanc « Premier Verithin » marque très peu sur l’aquarelle. Des retours que j’ai vu (je n’ai pas testé), le crayon blanc Prismacolor premier (PC938) ou le Polychromos de Faber-Castell sont plus adaptés.

Pour utiliser sur de plus grandes surfaces, je pense aussi que les Prismacolor Premier ou les Faber-Castell sont plus adaptés.

Enfin les prix sont très proches mais les Faber-Castell sont plus faciles à trouver en France.

La deuxième principale solution pour ajouter de la couleur facilement et rapidement sur le terrain est l’aquarelle.

Aquarelle

L’aquarelle n’a pas toujours très bonne réputation niveau simplicité et pour le côté pratique.

Pourtant avec le bon pinceau et une petite palette facile à transporter sur le terrain, c’est une technique qui peut donner des résultats très sympas et qui permet d’ajouter de la couleur de manière rapide et efficace.

Il faudra pratiquer un peu pour bien gérer la quantité d’eau mais ça reste très accessible malgré tout.

Palette

Essentielle pour peindre, vous pouvez partir sur une palette pré remplie ou une palette vide à remplir vous même avec vos propres couleurs.

De mon côté, j’ai commencé avec une petite palette pratique trouvée chez Cultura pour moins de 5€. Vous pouvez la retrouver en ligne ou dans une de leur boutique (ref : « Palette pliable – Monali – 20 x 10 x 1,8 cm »).

Deux palettes différentes pour l'aquarelle

Toutes les formats, exitent : de la mini palette à gauche (de Monali) et la maxi palette à droite 🙂

Pinceau

Le deuxième outil indispensable pour l’aquarelle est bien-sûr le pinceau.
Après avoir commencé par des pinceaux classiques pour travailler en intérieur (un fin, un moyen et un plus épais), j’ai tenté le pinceau à réservoir d’eau.

Il s’utilise un peu différemment d’un pinceau classique puisqu’il est toujours humide. Vous n’aurez donc pas besoin d’ajouter de l’eau au moment de prendre votre peinture dans votre palette. Vous pourrez juste venir « brosser » avec votre pinceau la peinture sèche sur votre palette pour venir chercher un peu de pigment. Si vous ajoutez de l’eau pour diluer la peinture sèche, vous risquez de vous retrouver avec une peinture très diluée et difficile à utiliser.

Après avoir pris le coup de main, c’est un pinceau vraiment super pratique pour le terrain. Il permet de couvrir de grandes surfaces ou de travailler les détails et vous n’aurez pas à vous encombrer avec une gourde d’eau et des gobelets (vraiment pas pratique sur le terrain).

Dernier avantage, si vous utilisez un pinceau classique, vous serez embêté par l’eau que vous avez utilisé pour rincer votre pinceau. Cette eau sera pleine de pigments, qui contiennent parfois des métaux lourds (le cadmium par exemple) qu’il faut vraiment éviter de rejeter dans la nature. Avec un pinceau à réservoir d’eau vous n’aurez donc pas ce problème.

Une astuce supplémentaire, pratique pour vous libérer les mains et gagner du temps quand vous peignez, est de passer autour du poignet une vieille chaussette dont vous aurez coupé le bout. Elle pourra vous servir à essuyer et nettoyer votre pinceau.

Si vous optez pour l’option pinceau à réservoir d’eau, je vous conseille le « Pentel aquash 1.8 mm (moyen) ».

Pinceau à réservoir d'eau Pentel

Le pinceau à réservoir d’eau est vraiment pratique pour le terrain ! (ici le « Pentel aquash 1.8 mm »)

Peintures

Enfin, passons à la peinture.

Vous pouvez opter pour de la peinture en godet ou en tube. De mon côté j’ai opté pour la solution en tube mais les 2 options se valent je pense 🙂.

Il vaut mieux partir sur peu de couleurs pour démarrer et vous équiper petit à petit, la peinture pouvant vite revenir cher.

Par exemple, identifiez les couleurs que vous utiliserez le plus, ajoutez-y du noir et éventuellement les 3 couleurs primaires (bleu cyan, jaune et rouge magenta) qui vous permettront d’obtenir d’autres couleurs grâce aux mélanges.
La marque « Winsor & Newton » propose de nombreuses peintures de qualité et se retrouve facilement en boutique ou sur internet.

Emmener le tout sur le terrain

C’est bon, vous avez tout le matériel créatif pour faire de magnifiques dessins en plein air ! 🙂

Comment emmener tout ça sur le terrain pour que ce matériel soit facile à regrouper et rapidement accessible si vous souhaitez dessiner ?

Il n’y a rien de pire que de mettre 3 heures à regrouper tout son matériel avant de partir dessiner à l’exterieur ou de devoir fouiller au fin fond de son sac pour trouver son crayon, son pinceau, ses crayons de couleur …

Pour prendre une nouvelle habitude, en général, il va falloir diminuer au maximum les frictions : plus il sera facile et rapide de sortir votre matériel et de l’utiliser, plus vous aurez de chances de le faire.

Allons donc voir en pratique comment faire 🙂.

Le premier accessoire tout simple qui change la vie sont les mini-élastiques.

Mini-élastique

De petits élastiques, qui peuvent se trouver en magasin de matériel bureautique par exemple, vous permettront de regrouper facilement (et de retrouver facilement) vos accessoires de dessin.
Un premier mini-élastique peut par exemple vous servir à regrouper tous vos crayons, votre crayon-gomme et votre pinceau à réservoir d’eau.

Pour les crayons de couleurs, vous pouvez les regrouper de cette manière par exemple, en mettant ensembles :

  • Les couleurs froides (bleu, violet)
  • Les couleurs chaudes (jaune, orange, rouge)
  • Les verts
  • Les marrons et les neutres (blancs, gris, écru, rose pâle)

Tout dépend du nombre de couleurs que vous avez (vous pouvez très bien mettre les verts avec les couleurs froides si vous en avez peu). Ici aussi, le mieux est de tester et de voir ce qui est le plus pratique pour vous.

Crayons de couleurs Prismacolor Verithin regroupés par couleur

Un exemple pour regrouper vos crayons de couleurs pour les transporter sur le terrain

Sac

Avoir un sac spécifique n’est clairement pas indispensable. Si vous avez un sac type sac de randonnée, cela peut très bien faire l’affaire.

Comme on cherche à rendre la pratique du dessin et le fait de sortir son matériel le plus fluide et rapide possible, un sac à dos est très bien pour démarrer mais n’est pas forcément la meilleure option.

Si vous avez besoin de retirer votre sac, fouiller dedans pour chercher votre matériel avant de commencer à dessiner, vous risquez à la longue de finir par ne plus trop le faire.

Vous pourriez donc avoir besoin d’une autre solution qu’un sac à dos si vous voyez que vous sortez peu votre matériel de dessin parce que ce n’est pas pratique.

Un sac en bandoulière qui se porte à l’épaule peut par exemple résoudre ce petit problème. Il vous permet d’accéder rapidement et facilement à votre matériel.

Pour les crayons, vous pouvez les ranger dans une poche externe de ce sac, dans une trousse facilement accessible ou encore dans un pantalon de randonnée qui a des poches qui ferment (les poches basses au niveau des jambes par exemple).
Attention à bien refermer ces poches, les crayons peuvent facilement glisser si vous vous asseyez (oui oui, c’est du vécu 😄).

Matériel pour être bien installé

Le dessin demande de prendre le temps d’observer et d’être un minimum appliqué.
Si vous dessinez des plantes, des insectes ou n’importe quel autre sujet qui se balade au sol, vous allez rapidement voir qu’il est essentiel d’être bien installé.

En position accroupie par exemple, vous allez rapidement avoir envie de bouger ou de vous lever …
Vous ne prendrez donc pas trop le temps d’observer et encore moins de dessiner.

Voyons les solutions, de la plus minimaliste à la plus confortable pour être bien assis.

La protection en plastique

Les sacs de randonnées ont quelques fois des protections qui vous permettent de les protéger en cas de pluie.
Vous pouvez simplement prendre cette protection et vous en servir pour vous asseoir par terre.

On n’est pas sur du confort 3 étoiles mais c’est la solution la plus simple et la plus pratique pour se protéger d’un sol humide par exemple.

Vous pouvez aussi vous servir d’un simple petit sac plastique glissé dans votre sac avec le reste de votre matériel. En bonus, vous pourrez vous en servir si vous croisez quelques déchets dans la nature.

L’assise de randonnée

Plus confortable, vous pouvez trouver ce genre d’assise dans un magasin de sport dans le rayon randonnée.
Ici aussi, les meilleures que j’ai trouvées sont sur Amazon, en cherchant « assise de randonnée ».

Il en existe des vraiment très compactes qui peuvent se glisser facilement dans un sac.

Le tabouret portable

On arrive sur la catégorie grand confort avec cette dernière solution. Vous verrez, vous ne voudrez plus vous lever tellement vous serez bien (enfin presque …).

Ici aussi, le plus grand choix se trouve sur Amazon.
En cherchant « tabouret camping portable », vous aurez un large choix de tabourets, avec certains qui sont vraiment très compacts (celui de la marque « Colrid » par exemple). Ce genre de petits tabourets de camping peuvent aussi se trouver dans un magasin de sport.

Dans la dernière partie nous allons voir quelques outils pratiques pour faire plus d’observations et donc vous ouvrir de nouvelles possibilités de dessins.

Matériel pour observer la nature

En fonction de ce que vous souhaitez dessiner, un peu de matériel en plus vous permettra de faire de meilleures observations et donc d’enrichir vos dessins.
Voyons ça tout de suite rapidement !

Observer et dessiner les plantes

Deux outils principaux sont utiles pour observer les plantes.

Le premier est une loupe de botaniste. Un bon grossissement est un « x10 ».

Ce type de loupe vous permettra d’observer des détails invisibles ou très discrets à l’œil nu. Vous aurez une vue détaillée de ces éléments et vous pourrez faire une vue zoomée sur une partie de votre dessin en faisant un petit encadré par exemple.

Loupe de botaniste et dessin d'une plante en vue zoomée

Une loupe de terrain vous donne accès à un monde miniture invisible à l’oeil nu !

Elle offre de nombreuses possibilités : observer l’intérieur d’une fleur, la surface d’une feuille, les poils sur une tige, …
Les botanistes l’utilisent pour observer certains critères de détermination mais ça peut être d’une grande aide pour dessiner. Vous pouvez en trouver chez « Nature et découvertes » par exemple.

Le deuxième est une petite règle. Elle vous permettra d’ajouter des annotations précieuses dans votre carnet et d’indiquer une échelle. Vous pourrez par exemple comparer facilement la taille de 2 espèces que vous avez dessinées ou prendre en note la croissance et le développement d’une plante ou d’une fleur.

La solution la plus pratique et portable est d’imprimer une règle sur une feuille assez épaisse. Vous pourrez la glisser ou la coller à l’intérieur  de la couverture de votre carnet.

Observer et dessiner les insectes

Le problème avec les insectes, c’est que contrairement aux plantes, ils ont tendance à courir ou à sauter dans tous les sens. Pas facile donc de les observer et de les dessiner.

Une petite boîte en plastique peut donc vous permettre de les observer tranquillement et de les dessiner avant de les relâcher pour qu’ils reprennent leur vie comme si de rien n’était. Il existe également des « boîtes-loupes« , qui permettent directement d’observer de manière plus précise certains détails.

Un autre outil utile est une paire de jumelles.
Elle vous permettra d’observer les détails d’insectes qui sont à distance sans les faire fuir. Ce type de jumelles est très pratique pour les papillons ou les libellules par exemple.

Dans ce cas, choisissez une paire de jumelles avec une distance de mise au point faible comme la « Papilio » de Pentax (qui a une mise au point de 50 cm).

Observer et dessiner les oiseaux et le mammifères

Ici aussi, le principal outil très utile sera une paire de jumelles.
Si vous avez opté pour la Papilio de Pentax elle devrait très bien faire l’affaire pour les oiseaux et les mammifères.

Autrement vous pouvez aller voir du côté de chez « Bushnell » en entrée/milieu de gamme et « Kite » en milieu de gamme.

Jumelles Kite Lynx 10x30

Les jumelles deviennent vite très utiles quand on s’intéresse aux oiseaux 

Une paire de jumelles est un budget mais il vaut mieux mettre un peu plus dans une paire que vous aurez plaisir à utiliser plutôt que de prendre une paire vraiment peu chère que vous n’utiliserez pas parce que vous ne voyez rien dedans.
Pour donner un ordre d’idée, méfiez-vous des paires à moins de 100€ qui en général ne seront vraiment pas de bonne qualité.

Cet outil n’est absolument pas indispensable mais sera vraiment très utile si vous vous intéressez aux oiseaux par exemple.

Vous pouvez aussi utiliser la petite règle graduée dont je vous ai parlé un peu plus haut pour mesurer des traces de mammifères (utile pour les déterminer et les dessiner plus facilement).

Conclusion

Nous avons fait un bon tour du matériel dont vous avez besoin pour observer et dessiner la nature sur le terrain.

Inutile  d’acheter tout en une fois puisque cela peut vite chiffrer. Je vous conseille plutôt d’y aller progressivement, de voir ce qui vous fait envie et ce dont vous avez besoin pour commencer.

Le plus important est de vous faire plaisir. Voyez les sujets de dessin qui vous intéressent, les rendus que vous voulez obtenir et achetez votre matériel en fonction. Le meilleur matériel est celui que vous utiliserez 😉.

Enfin, privilégiez la qualité à la quantité, il vaut mieux quelques outils de qualité que vous utiliserez qu’une grande quantité de matériel créatif peu chère que vous n’utiliserez pas.

Des questions ou remarques par rapport à ces conseils pour choisir votre matériel ?
Rendez-vous dans l’espace commentaires, j’y répondrai avec plaisir 🙂.

Très bonnes observations nature et bons dessins !
A très vite,

Bibliographie / sources

– Laws, J. M. The Laws Guide to Nature Drawing and Journaling; Heyday Books: Berkeley, California, 2016.

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