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La mémoire visuelle est peut-être la compétence la plus importante quand on dessine la nature.

J’ai longtemps mis de côté le dessin de mémoire, parce que je ne voyais pas vraiment l’intérêt et parce que ça me semblait franchement inaccessible.

Et pourtant, c’est à la fois très utile et assez accessible avec les bons exercices.

Tout dessin de nature dépend de notre mémoire visuelle : chaque fois que l’on quitte le sujet des yeux, on dessine de mémoire, même pour quelques secondes.

Si notre sujet a bougé ou s’est envolé, il ne restera que la mémoire visuelle pour compléter notre dessin.

Le dessin de mémoire est aussi utile pour au moins 3 raisons :

  • Obtenir un dessin juste et complet plus rapidement en faisant moins d’allers-retours du regard entre sa feuille et son sujet (donc passer plus de temps à observer la nature qu’à observer sa feuille),
  • Dessiner les animaux, observer leurs comportements et capter sur votre feuille ceux qui vous intéressent pour vous en souvenir,
  • Dessiner quelque chose observé plusieurs heures avant (paysages, plantes, animaux), alors que vous ne pouviez pas dessiner (à cause de la météo, du temps disponible ou du manque de matériel sur le moment) pour enregistrer ce souvenir à long terme.

Au final, dessiner de mémoire permet de faire des dessins plus précis, de faire beaucoup plus d’observations nature, et de vous en souvenir. Pas mal non ? 🙂

C’est bien beau tout ça mais c’est vrai que ce n’est pas évident. Comme tout, cela demande de la pratique et de l’entraînement.

Dans cet article, je vous propose un petit exercice rapide que vous pourrez faire pour développer cette compétence.

Nous verrons comment faire évoluer cet exercice progressivement pour augmenter la difficulté pas à pas et que le tout reste accessible.

Enfin, nous verrons comment l’intégrer facilement à votre pratique du dessin, pour progresser en continu sur cette compétence.

C’est parti ! Bonne découverte 🙂

Une question d’observation

L’entraînement au dessin de mémoire a été formalisé assez récemment … à Paris (dans les années 1850)1.

De nombreux artistes se sont intéressés à ce type de dessin pour représenter des paysages de mémoire.

Plutôt qu’une copie photoréaliste, il y avait alors la marque de l’artiste : le dessin étant le résultat de ce qui a le plus marqué le dessinateur, mélangé à ses impressions et ressentis.

Pour s’entraîner, les artistes se sont aussi intéressés à copier des œuvres classiques ou encore des personnes en mouvement.

Voir ou observer ?

Pour le dessin en général, et pour le dessin de mémoire en particulier, le point central est l’observation.

Mais de quoi parle-t-on exactement ? Quelle différence avec le fait de seulement voir ?

Demandons de résoudre ce mystère au meilleur des spécialistes de l’observation et des énigmes : Sherlock Holmes

« Vous voyez, mais vous n’observez pas. La distinction est claire. Par exemple, vous avez souvent vu les marches qui mènent du hall à cette pièce.
– Souvent.
– Combien de fois ?
– Eh bien, des centaines de fois.
– Alors, combien y en a-t-il ?
– Combien ? Je ne sais pas.
Exactement ! Vous n’avez pas observé. Et pourtant, vous avez vu. C’est précisément ce que je voulais dire. Or, je sais qu’il y a dix-sept marches, car j’ai à la fois vu et observé. 
» – Arthur Conan Doyle. « Les aventures de Sherlock Holmes – Aventure 1 : Un Scandale en Bohème »

Voir est ce que l’on fait toute la journée, sans y penser.

Observer demande un effort pour analyser et comprendre ce que l’on voit.

En dessin, on cherche en particulier à être attentif aux formes qui composent le sujet, à leurs relations entre elles, aux proportions, aux angles, …

Tout ça permet de mieux comprendre ce que l’on a sous les yeux et de le mémoriser le temps de le poser sur notre feuille à dessin.

Entre le dessin classique et le dessin de mémoire, même si le point central est l’observation, il y a quelques différences.

Je vous propose de voir ça tout de suite 🙂.

Fleur rose sous une loupe

Le dessin de mémoire est avant tout une question d’observation (Jade, Pixabay)

Points communs et différences avec le dessin classique

Quand on fait un dessin de mémoire, on cherche à observer les mêmes choses que pour un dessin classique : les formes, les angles, les proportions, les espaces, l’emplacement des points caractéristiques.

La différence est qu’il faut tout observer en même temps, et qu’une fois le dessin commencé, on ne pourra plus retourner au modèle pour préciser, corriger ou compléter le dessin.

Cette démarche demande donc un peu de pratique et certaines astuces que nous allons voir peuvent beaucoup aider.

Comme pour tout apprentissage, il faudra décomposer, commencer simple et prendre son temps (pensez à l’apprentissage de la conduite, de la danse, d’un instrument, … 🙂), avant de pouvoir capter une image en quelques instants et être capable de la redessiner de mémoire.

Une compétence qui se développe

Mémoire visuelle et mémoire auditive

On entend souvent que certains ont une mémoire plutôt auditive et d’autres plutôt visuelle.

C’est vrai … mais pas complètement.

En fait, le souci avec cette idée, c’est qu’elle peut donner l’impression que soit on a une bonne mémoire visuelle, soit on a une bonne mémoire auditive … mais que l’on ne peut pas avoir les deux en même temps.
Si vous avez une bonne mémoire auditive, dans ce cas, pas de chance pour le dessin …

En fait, la mémoire visuelle, comme la mémoire en général, peut se travailler.

Le dessin de mémoire est une affaire d’observation et de mémorisation, et ces deux points peuvent se développer avec l’entraînement.

C’est exactement comme un muscle qui se développe et se renforce quand il est mobilisé2, 3 .

Tout est une affaire de pratique donc.

L’importance de la pratique

«La mémoire visuelle d’un artiste est comme un muscle : elle a besoin d’entretien pour rester performante.» –  Darren R. Rousar, Memory drawing

Et oui, entraîner sa mémoire visuelle, c’est un peu comme faire du sport 😉.

L’exercice que nous allons voir est inspiré du livre Memory Drawing qui se base lui-même sur une référence ancienne (19ème s) sur l’entraînement de la mémoire visuelle pour les artistes4.

Il s’agit d’un exercice, et comme tout exercice, il permet de progresser seulement s’il est répété régulièrement, par petites doses.

Il s’agit de développer une nouvelle compétence et la régularité est vraiment ce qui fera toute la différence.

Dans la suite de cet article, je vous propose de voir concrètement l’exercice en pratique : comment le faire, quels sujets choisir, et à quelle régularité il est intéressant de le refaire.

Voyons tout ça tout de suite 🙂.

carnet nature feuille blanche

Prenez votre crayon et c’est parti ! (Porapak Apichodilok, Pexel)

Un exercice pour apprendre à dessiner de mémoire

Je vous propose de voir le déroulé général de l’exercice, avant de voir des conseils plus précis pour choisir vos sujets et pour faire l’exercice (étapes en détail, régularité et incorporation dans votre pratique du dessin).

Déroulé de l’exercice

Le plus important à garder en tête est que l’on cherche la précision avant tout pour ces exercices, surtout au début.

Essayez de le refaire par petite dose, mais régulièrement, en cherchant la précision, et vous devriez voir rapidement une belle progression 🙂.

Nous allons voir le détail de chaque étape juste après.

Voici le déroulé général :

  • 1. Commencez par observer votre sujet pendant 3 minutes.
  • 2. Cachez le modèle, et faites le dessin de mémoire,
  • 3. Comparez votre dessin avec votre sujet et soyez attentif aux erreurs (proportions, angles et emplacements des traits),
  • 4. Recommencez en observant à nouveau votre sujet pendant 3 minutes puis en refaisant le dessin de mémoire. Observez à nouveau les différences entre le modèle et le dessin. Au deuxième essai, votre dessin devrait être bien plus précis.

C’est vraiment important de recommencer au moins une fois. C’est à ce moment, en comparant ce dont vous vous souvenez avec la réalité, que vous apprendrez à être plus précis et progresserez.

Vous pouvez ensuite recommencer autant de fois que vous le souhaitez à la suite avec le même sujet en essayant d’être un peu plus précis à chaque fois.

Attention à ne pas en faire trop quand même, l’idée est de répéter cet exercice régulièrement donc vaut mieux éviter de saturer dès la première fois 😉.

La plupart du temps je ne fais que 2 essais à la suite de mon côté.

Pour faire cet exercice, vous aurez besoin d’un modèle.
Voyons comment le choisir tout de suite !

Conseils pour le choix des modèles

Commencez par des sujets simples et augmentez la difficulté petit à petit en visant toujours la précision.

Les formes abstraites feront plus travailler la mémoire puisque vous serez obligé de bien observer pour être précis.

Vous serez obligé de faire le dessin à partir de ce dont vous vous souvenez et non à partir de ce que vous savez de votre sujet.

J’ai remarqué que ça pouvait quand même être bien d’alterner sujets abstraits (pour la précision et l’entraînement), et sujets réels qui vous intéressent, pour voir votre progression et garder de l’intérêt en rendant l’exercice plus concret.

Voici donc quelques idées de sujets abstraits et de sujets nature, par ordre de difficulté croissante.

Je vous conseille d’augmenter la difficulté uniquement quand vous êtes à l’aise avec le sujet sur lequel vous vous entraînez, en prenant votre temps.

Idées de sujets par ordre de difficulté

  1. Pour commencer : les lignes droites

    Niveau abstrait, commencez par une simple ligne droite. Tracez deux lignes droites de longueur différentes.

Recopiez la plus longue (à l’aide d’un calque par exemple) qui vous servira de point de repère et faite l’exercice de mémorisation avec la seconde.

L’équivalent en nature peut être une tige, un brin d’herbe ou encore une partie d’une branche fine de plante ou d’arbre.

exercice de dessin de mémoire avec des lignes

Exemple de ligne à mémoriser pour s’entraîner

branche d’arbre exemple modèle nature dessin mémoire

Et son équivalent nature (Rosy, Pixabay)

Vous pouvez travailler à partir d’une photo, d’une plante d’intérieur ou d’un sujet observé dehors. L’important est que le sujet choisi soit droit, sans courbe. 2. Lignes courbes Côté abstrait, vous pouvez faire la même chose, en remplaçant la ligne à mémoriser par une ligne courbe. Faites donc toujours une ligne droite qui vous servira de repère, puis dessinez une ligne courbe à mémoriser. L’équivalent nature serait la même chose, mais en version courbe : brin d’herbe, tige ou partie d’une branche fine.
exercice dessin de mémoire avec des lignes courbes

Petite difficulté en plus avec les lignes courbes

Modèle nature branche pour s’entraîner avec des lignes courbes

Tiges et branches font de super exercices (Ahmet Yüksek, Pixabay)

3. Formes géométriques simples Voici une petite progression de formes abstraites, de plus en plus compliquées, que vous pouvez utiliser comme entraînement. Avant de vous lancer dans ces formes, assurez-vous d’arriver à être suffisamment précis avec les lignes seules. Comme pour les traits, recopiez un des côtés grâce au modèle, avant de mémoriser les autres côtés et de les dessiner de mémoire. Vous pouvez allonger le temps d’observation à 5 minutes pour vous aider si besoin.
  • Carrés,
  • Pavés (formes à 4 côtés avec les côtés opposés non parallèles),
  • Formes avec plus de 4 côtés,
  • Formes avec des lignes droites et des lignes courbes.
Modèle pour exercice dessin de mémoire avec des formes

C’est un bon entraînement pour mémoriser précisément des formes et espaces ! (1 : ligne de référence à recopier ; 2 : lignes à mémoriser)

Côté nature, voici une progression équivalente avec laquelle vous pouvez alterner :

  • Rocher avec des bords droits, tronc cassé,
  • Coquilles d’escargots et coquillages, pétales, feuilles,
  • Animal ou plante complète : escargot, insecte, oiseaux, … (commencez simple avec des sujets avec de nombreuses lignes droites et peu de détails comme un escargot).
Tronc d’arbre modèle nature dessin mémoire
coquille escargot modèle nature dessin mémoire
escargot modèle nature dessin mémoire

Quelques modèles nature par ordre de difficulté (de gauche à droite : Kira Nerys, Wikimédia ; Ralph et Enrique, Pixabay)

Pour rester motivé, alternez sujets abstraits (pour travailler la précision) et sujets nature.

Vous pouvez aussi travailler à partir de modèles 2D (pour la précision), imprimés ou recopiés sur une feuille, ou de modèle 3D, pour voir les bénéfices de l’entraînement et rendre concret l’exercice.

Vous avez choisi votre sujet ?

Voyons les étapes en détail avec quelques conseils pratiques pour tirer le meilleur de cet entraînement 🙂.

Conseils pour faire l’exercice

Conseils sur la démarche

Pour travailler la précision, le mieux est de partir d’une photo ou de formes tracées sur papier.

L’idée, après le temps d’observation et de mémorisation, est de faire le dessin de mémoire sur papier calque puis de superposer ce calque avec le modèle.

Vous verrez précisément les erreurs de tracés et ce sera plus simple de les corriger avec le deuxième essai.

Recommencez donc tout de suite en observant à nouveau et en faisant le dessin sur calque pour voir votre progression.

Le but est que le dessin et le modèle se superposent exactement (surtout pour les sujets abstraits).

Ça peut prendre un peu de temps et d’entraînement mais ne vous découragez pas. L’objectif est seulement de pratiquer, la progression se fera d’elle-même. Plus vous ferez d’erreurs, donc plus vous pratiquerez l’exercice, plus vous progresserez 🙂.

De mon côté, j’ai par exemple passé une semaine en en faisant un peu tous les jours avant de réussir la première forme abstraite (le dessin de mémoire sur calque et le modèle se superposent) …

Chaque entraînement m’a permis de travailler ma mémoire visuelle ce qui me servira pour tous mes prochains dessins donc ce n’est vraiment pas un souci.

Pour cette approche avec un calque, il faudra toujours partir d’un trait de référence recopié sur le calque (trait « 1 » dans les exemples ci-dessous).

exercice dessin mémoire lignes en 2 étapes
exercice dessin mémoire formes en 2 étapes

A : Modèle ; B : trait recopié sur le calque avec le modèle.

1 : trait de construction qui sert de référence,
2 : traits à dessiner de mémoire sur la figure B, sans modèle sous les yeux.

Conseils pour l’observation

Les conseils suivants vous permettront de faire ce petit exercice beaucoup plus facilement 🙂.

Le premier conseil est de ne pas avoir le nez collé sur votre sujet. Prenez un peu de recul pour le voir facilement d’un coup d’œil dans son ensemble.

Pour mémoriser sa forme précisément, vous pouvez fermer un œil, et suivre les contours à dessiner avec votre crayon ou votre doigt dans les airs.

Après l’avoir fait rapidement quelques fois, refaite le (toujours dans les airs), en fermant les yeux pour bien visualiser la forme à tracer.

Pendant la phase d’observation, essayez de fixer votre regard au centre du sujet pour le voir dans son ensemble.

Fermez les yeux de temps en temps, pour laisser le temps à la forme de se fixer dans votre esprit.

Enfin, vous pouvez analyser votre sujet :

  • Regarder les points principaux (début et fin d’une ligne) et repérer leur emplacement en imaginant les lignes horizontales et verticales qui les traversent,
  • Évaluer les proportions : la hauteur et la largeur de votre sujet, la taille d’un élément par rapport à un autre en choisissant une partie comme unité de mesure (le corps qui mesure x fois la tête, ce côté qui mesure le double de celui là, etc),
  • Vous pouvez imaginer que la forme à dessiner est inscrite dans une forme plus simple, carré, triangle ou cercle.

Voilà, vous avez à présent tout ce qu’il faut pour faire cet exercice ! 🙂

Il reste 2 petites choses dont nous n’avons pas encore parlé : comment augmenter encore un peu la difficulté, et surtout comment intégrer cet exercice à votre pratique et à quelle régularité le faire.

Voyons ça tout de suite en quelques mots.

Conseils de progression

Pour augmenter encore un peu la difficulté et se rapprocher des conditions du dessin sur le vif vous pouvez :

  • Diminuer le temps d’observation,
  • Augmenter le temps entre l’observation et le dessin de mémoire (minutes, heures, voire jours).

Allez-y doucement quand même, le tout est de bien doser la difficulté pour que ça reste un petit challenge mais que ce soit quand même accessible.

On veut que ce soit motivant mais pas décourageant parce qu’impossible 😉.

Régularité et intégration dans votre pratique du dessin

Vous pouvez très bien faire cet exercice à chaque fois que vous voulez dessiner quelque chose, au tout début.

Pour ça, vous pouvez diminuer le temps d’observation (en gardant 1 minute minimum) pour pouvoir le faire plus facilement et rapidement.

Observez pendant 1 à 3 minutes, dessinez de mémoire, comparez le dessin à la réalité, et recommencez une seconde fois avant de faire votre dessin comme prévu.

Vous pouvez trouver d’autres idées de mini exercices faciles et rapides à faire au début d’une session de dessin juste ici.

Vous pouvez aussi le glisser à la fin d’une session de dessin. C’est une bonne manière de consolider le souvenir de ce que vous avez dessiné.

L’idéal est de le faire en peu tous les jours, même seulement 5 minutes.

Si vous pouvez, essayez de le faire 10 ou 15 minutes.

Cinq minutes sera déjà très bien si vous n’avez pas plus de temps.

L’important pour l’entraînement de ce type de compétence est vraiment la régularité.

La mémoire se développe en étant entraînée souvent.

Mieux vaut 5 minutes par jour qu’une heure une fois par semaine.

Vous pouvez avoir un carnet dédié pour travailler le dessin de mémoire. Ça vous permettra de voir vos progrès et vous incitera à être réguliers.

Enfin, vous pouvez vous entraîner au quotidien, avec des sujets que vous rencontrez tout au long de votre journée.

Observez attentivement un sujet que vous rencontrez et que vous trouvez intéressant, et essayez de le dessiner de mémoire dès que vous aurez un peu de temps et un carnet avec vous.

Vous aurez alors une trace de votre observation. Même si ce n’est pas très précis, vous pourrez vous souvenir de quelques éléments et impressions qui vous ont marqué, que vous auriez complètement oublié sans ça.

Clare Walker Leslie, une autrice, dessinatrice et éducatrice naturaliste américaine, à l’habitude de dessiner de mémoire les paysages observés pendant ses trajets en train ou en voiture5.

C’est un vrai challenge mais l’avantage c’est que,  même si le dessin est peu précis, ça permet de mieux se souvenir des lieux traversés.

Conclusion

« Apprendre à dessiner consiste en réalité à apprendre à voir – voir correctement – et cela signifie bien plus que simplement regarder » Kimon Nicolaides, The Natural way to draw, 1941

Pour voir vraiment, il faut observer attentivement.

C’est le point central du dessin, que ce soit du dessin d’observation, du dessin d’imagination (pour lequel il faut des références réelles qui ont été observées) ou le dessin de mémoire.

Pour ce dernier type de dessin, l’observation est encore plus importante puisqu’on ne peut pas se permettre de retourner sur son modèle pour corriger ou compléter un détail qui aurait été manqué.

Nous avons vu un exercice et sa progression, pour apprendre pas à pas à se souvenir mieux et plus précisément de ce que l’on voit, pour être capable de le dessiner ensuite.

Il s’agit simplement de décomposer les étapes :

  • 1. Observer pendant un temps défini,
  • 2. Dessiner de mémoire,
  • 3. Comparer le dessin au modèle et voir les erreurs,
  • 4. Recommencer en essayant d’être plus précis.

Cette compétence demande de la pratique et met du temps avant de se développer.

Après quelques répétitions, vous devriez déjà voir des améliorations dans vos capacités à observer et à dessiner de mémoire.

Le plus important est de garder le plaisir de dessiner et de ne pas vous mettre de pression par rapport au résultat.

Le simple fait de faire l’exercice vous fera progresser, quel que soit le résultat.

Le dessin doit rester un plaisir, le reste vient avec la pratique et le temps 🙂.

J’espère que cet article vous à fait voir le dessin de mémoire sous un nouvel angle et vous aura donné envie d’essayer !

Vous devriez avoir toutes les clefs pour vous lancer !

Je serais très intéressé par avoir votre retour un peu plus bas, dans l’espace commentaires.

J’y répondrai avec plaisir ! 🙂

Bonne pratique et belles observations ! À très vite !

Ressources

  • (1) Horace Lecoq de Boisbaudran, « L’éducation de la mémoire pittoresque », Paris, 1848
  • (4) Darren R. Rousar, Memory drawing: Perceptual Training and Recall, Ed. Velatura Press, LLC, 2013
  • (5) Clare Walker Leslie, Journal du naturaliste: Observer et dessiner la nature, Ed. Hachette Pratique, 2024 

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